Fergus Fergus 21 mai 2020 19:13

@ John

Un petit récit du temps de mon enfance, lorsque j’étais juché sur le marchepied de la batteuse pour couper le lien des gerbes : 1957 : jour de batteuse.

Même ces jours-là, personne n’enchaînait 18 heures de boulot. Pas loin, c’est vrai, mais c’était exceptionnel. Par la suite, il est arrivé certains jours que l’on travaille avec les moissonneuses-batteuses jusqu’à près de minuit, aux phares, pour terminer avant le mauvais temps s’il était annoncé. Mais c’était très rare. Mis à part quelques journées estivales de ce type, les « hommes » se levaient alors vers 6 heures pour la traite, et étaient au lit le soir au plus tard à 21 heures.

Quant aux plus pauvres, ayant peu de bêtes à traire, ils pouvaient se lever à 7 heures, le laitier ne passant pas avant 8 heures pour la collecte.

A noter que, mis à part la traite, le dimanche était sacré : pas question de travailler ce jour-là, sauf coup dur ou urgence. tout au plus se livrait-on à une petite réparation ou allait-on aux champignons dans les bois et les prés alentour. J’ai raconté l’un de ces dimanche dans ce texte : 1965 : un dimanche au village.


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