Pierre Régnier Pierre Régnier 1er juin 2020 11:44

Il y a bien longtemps, Jean-Jacques Ledos, Jean-Pierre Jézéquel et moi-même avons publié un livre pour attirer l’attention sur ce qui nous paraissait un grave gâchis en cours dans la démocratie française : Le Gâchis audiovisuel (éd. Ouvrières, 1986). Le gâchis s’est très logiquement aggravé . Jacques Chirac et François Mitterrand ont privatisé la première chaîne de télévision du Service Public, et les sources d’information se sont multipliées « grâce » aux financements publicitaires.

Parce qu’en même temps elles se diversifiaient dans l’utilisation des nouvelles techniques, et parce que tout le monde ou presque peut désormais « créer la sienne » (son « réseau » ou son site) les auditeurs et « vidéospectateurs » semblent très majoritairement y voir un progrès, principalement parmi les jeunes. Je prétends que c’est au contraire la dégradation qui fut gigantesque, désespérante, entre autres raisons parce que la soumission aux géants américains de la communication est devenue mondialement acceptée.

Après notre livre sur Le Gâchis, dans un petit texte poursuivant la réflexion sur La télévision, le service et le public, nous évoquions la possibilité d’un « Parlement » qui veillerait à « la définition permanente de l’exercice de la mission de service public  » . Dans celui-ci, « en tout état de cause la représentation la plus importante tant quantitativement que qualitativement - au sens d’innovation sociale et institutionnelle – serait constituée par la présence de représentants du public ».

Après la souveraineté nationale retrouvée, je crois qu’une telle institution serait particulièrement nécessaire pour l’ensemble de l’audiovisuel de service public : radios, télévisions et sites à créer sur Internet.


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