J’ai écrit une version légèrement complétée (plus pour moi et mes archives personnelles, mais je me dis que les paragraphes en complément peuvent intéresser ici) :
[...]
Même chez les
païens, cette distinction entre lois civiles et lois des dieux était
bien comprise. N’était-ce pas ce qu’Antigone expliquait à Créon
qui voulait l’empêcher d’enterrer Polynice ? Il existait
les lois divines, le themis, lois orales, non écrites mais inscrites
dans le coeur de chacun, et le nomos, les lois civiles de la cité,
écrites, celles-là étant supérieures à celles-ci.
[...]
Mais
la République était insatiable. Des policiers armés pénétrèrent
dans une église (fermée au public, mais avec une messe célébrée
pour diffusion sur internet), en violation des lois et jurisprudences
de la même République (Conseil d’État, 26 décembre 1913) qui
indiquent que le pouvoir de police, à l’intérieur de l’église,
est du ressort du curé affectataire. Comment ne pas s’écrier avec
le psalmiste : « Tes adversaires ont rugi au milieu de tes
saints parvis ; ils ont établi pour emblèmes leurs emblèmes. Ils
ont abattu et profané la demeure de ton nom » (psaume 73).
L’archevêque de Paris protesta, mais quelles sont les suites
administratives, civiles et pénales de l’irruption de policiers
dans un établissement où le culte est célébré ? Aucune
probablement.
[...]
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