Eratosthène 6 juin 2020 15:09

J’ai écrit une version légèrement complétée (plus pour moi et mes archives personnelles, mais je me dis que les paragraphes en complément peuvent intéresser ici) :

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Même chez les païens, cette distinction entre lois civiles et lois des dieux était bien comprise. N’était-ce pas ce qu’Antigone expliquait à Créon qui voulait l’empêcher d’enterrer Polynice ? Il existait les lois divines, le themis, lois orales, non écrites mais inscrites dans le coeur de chacun, et le nomos, les lois civiles de la cité, écrites, celles-là étant supérieures à celles-ci.

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Mais la République était insatiable. Des policiers armés pénétrèrent dans une église (fermée au public, mais avec une messe célébrée pour diffusion sur internet), en violation des lois et jurisprudences de la même République (Conseil d’État, 26 décembre 1913) qui indiquent que le pouvoir de police, à l’intérieur de l’église, est du ressort du curé affectataire. Comment ne pas s’écrier avec le psalmiste : « Tes adversaires ont rugi au milieu de tes saints parvis ; ils ont établi pour emblèmes leurs emblèmes. Ils ont abattu et profané la demeure de ton nom » (psaume 73). L’archevêque de Paris protesta, mais quelles sont les suites administratives, civiles et pénales de l’irruption de policiers dans un établissement où le culte est célébré ? Aucune probablement.

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