Régis DESMARAIS Régis DESMARAIS 15 juin 2020 11:58

@rita
La question n’est pas là. Nous vivons dans une démocratie et l’un des aspects de la démocratie, c’est le respect de l’opinion des autres et de leur liberté dès lors que cette liberté n’empiète pas sur les autres libertés. Les royalistes sont libres de l’être. Je pense qu’aujourd’hui, les raisons pour lesquelles Jean Raspail était royaliste sont des raisons naïves. Mais peu importe, c’était son droit. Par ailleurs, je constate que les royalistes ont toujours choisi, du moins en France, le camp de la liberté et de la République en 39/45. Ce qu’il faut comprendre, pour apprécier l’œuvre littéraire de Raspail, c’est que ce royalisme nimbé d’un idéal de bonté et d’honnêteté (je dis idéal car je ne crois pas qu’un roi, aujourd’hui, serait meilleur et plus honnête qu’un président de la République, mais cet avis n’engage que moi) influence l’œuvre de Raspail qui est souvent traversée d’un idéal d’une société non violente, honnête et en harmonie avec l’universel. La lecture de certains ouvrages de Jean Raspail procure donc un intense plaisir de voir des personnages et un monde plus apaisant et possédant plus de panache que notre quotidien. Après, il y a ce mauvais livre Le Camp des Saints, qui, s’il n’est pas un ouvrage raciste, est un livre ennuyeux et qui se contente trop d’être descriptif d’un flot migratoire sans creuser plus avant les raisons pour lesquels ces migrants ont été acculés à quitter leur pays. L’auteur évoque un peu ces raisons mais si elles avaient été plus développées, ce livre aurait été mieux compris, moins récupéré par l’extrême droite, plus utile pour dénoncer le sort fait à une part importante de l’humanité.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe