Les religions sont comme les poisons. Certains sont très hautement toxiques et vous envoient rapidement ad patres.
D’autres sont plus légers et ne provoquent qu’un engourdissement et occasionnellement quelques hallucinations.
Les Grecs et les Romains n’accordaient pas grande importance aux dieux des peuples qu’ils conquéraient, il les assimilaient, l’important était que les peuples se soumettent à la pax romana.
En bons pragmatiques, les romains avaient même un temple « au dieu inconnu », après tout, on est jamais assez prudent !
L’athéisme et le matérialisme étaient tolérés : Thalès, Démocrite, Lucrèce sont quelques exemples. Ils pouvaient faire école sans être inquiétés.
Par contre l’impiété était punie, c’est à dire le fait de se moquer publiquement des dieux, de perturber grossièrement les processions et les cérémonies ou de divulguer les Mystères. Cela contrevenait à la paix de la citée et troublait l’ordre public.
YHWH, le dieu des Juifs a toujours été un dieu tribal, sans aucune velléité d’universalisme. Il ne présidait qu’au destin du peuple juif à travers des alliances, récompensant ou punissant ses ouailles en fonction de leur soumission à sa loi.
Le christianisme opéra une rupture avec le monde antique, professant un universalisme conquérant et le fait que Jésus était vrai homme et vrai dieu. Les romains avaient bien divinisé César, mais personne n’était dupe ; lors de son sacre, César avait lui même soudoyé les ornithomanciens pour que les oiseaux s’envolassent du coté faste... Et l’on disait qu’à Rome, « deux augures ne pouvaient se regarder sans rire de leur fourberie et de la naïveté des romains. »
De son côté, Allah était lui aussi un dieu tribal dont le renom s’est surtout fait au fil de l’épée. Les Indiens se souviennent des massacres perpétrés au 15eme et 16eme siècle sur leur sol par l’Islam conquérant qui fit au bas mot plus de 350 millions de victimes.
Les chrétiens ne firent pas mieux dans les pays qu’ils colonisèrent.
Depuis, le christianisme et en particulier le catholicisme a mis beaucoup d’eau dans son vin et a renoncé à la plupart de ses prétentions hégémoniques. De poison violent, il est devenu un soporifique rempli de moraline.
Après un long sommeil, l’Islam a repris de sa virulence et tente maintenant d’empoisonner nos sociétés.
Ce tableau ne concerne pas les mystiques, spirituels et philosophes admirables que l’on retrouve partout et qui souvent sont les premières victimes de leurs propres coreligionnaires.