Claude Courty Claudec 29 juin 2020 16:56

@assouline

Si le bénéfice humain, entendu comme amélioration des conditions d’existence de l’espèce, est incontestables, l’imputation des progrès dont cette amélioration résulte est abusivement attribuée aux luttes ouvrières qui se sont généralement plutôt opposées au progrès scientifique et technique, précisément parce que les “riches” en sont les premiers bénéficiaires. La révolte des canuts en a été l’exemple le plus emblématique, suivi d’innombrables grèves et autres mouvements d’opposition à l’introduction de moyens destinés à remplacer la “chair à boulot”.

Je partage votre point de vue quant à l’opportunité du passage d’une lutte des classes parfaitement impuissante à modifier la structure d’une société incontournablement pyramidale, devant tout aux hasards de la naissance de ses occupants et de leur héritage génétique et social – à ce que vous nommez une “lutte humaine”, qui commence pour moi par la prise de conscience par l’être humain de sa propre condition, ce qui lui permettrait au moins de savoir contre quoi il lutte.

Marx et bien d’autres avant lui ont dit que l’essence précède l’existence, mais ils ont ignoré qu’avant l’existence est la naissance, quelques que soient les aléas, heureux ou malheureux, qui y font suite pour chacun.

C’est d’ailleurs, à mon humble avis, le seul moyen, nom pas d’éliminer une pauvreté qui existe irrémédiablement par la richesse et inversement, mais d’éradiquer la pauvreté profonde. La richesse collective accumulée par l’humanité le permettrait, et il ne pourrait qu’en résulter un niveau d’équité sociale compatible avec ce que l’être humain considère être son minimum de dignité.

C’est le sens de la réflexion que je mène depuis de nombreuses années et que je tente de faire partager ici. À votre disposition pour y approfondir notre échange si vous le souhaitez.


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