Et hop ! Et hop ! 29 juin 2020 16:03

@Fergus

C’est une bonne idée d’avoir traité dans le même article de L’Oeuvre de mer (en 1894) et de L’Abris du marin (en 1899), dont la fondation est due à l’initiative de personnes complètement indépendantes.

Elles sont effectivement inspirées par le mouvement du catholicisme social (Ozanam, Albert de Mun) qui était contrerévolutionnaire, qui s’est formé pendant tout le XIXe siècle en réaction à la condition épouvantable des travailleurs sous le régime capitaliste manufacturier anglais mis en place après la Révolution, et il a abouti à l’encyclique Rerum Novarum (1891).

Jacques Compagnon de Thézac était issu d’un milieu bourgeois aisé, mais il n’a pas disposé d’une fortune familiale pour réaliser son oeuvre, son père était directeur des contributions à Albi, pas un riche industriel, banquier ou négociant. Le financement se faisait par des ventes de charité, les terrains étaient si fournis si possible gratuitement par la municipalité, une association locale indépendante été créée par la paroisse avec un comité de vingt pêcheurs élus.

Le fondateur des ’’Oeuvres de mer’’ Bernard Bailly et ses deux frères Emmanuel et Vincent-de-Paul Bailly qui ont fondé le journal La Croix, avaient encore moins de fortune familiale, leur père était maître de pension pour collégiens, puis il avait racheté une imprimerie place de la Sorbonne à Paris, et il avait contribué à créer les Conférences Saint-Vincent de Paul avec Frédéric Ozanam (1813-1853), fondateur aussi des « soeurs de Saint-Vincent de Paul » qui étaient un réseau national d’infirmières et d’assistantes sociales gratuites dans les milieux ouvriers.

A cette époque, il y a au pouvoir les répubicains radicaux-socialistes qui sont très hostiles à tout ce qui est catholique, et qui ont une politique anticléricale. 


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