velosolex velosolex 13 juillet 2020 08:57

Je vous rejoint totalement, en respectant toutefois les mesures barrières. J’ai vu sur « Télérama », une publicité de croisière lambda, vous proposant d’aller au bout du cul du monde, très lambda. La photo de bateau par contre avait changé par rapport à l’habitude. Fini la barre de building couchée sur les flots, on voyait une gracieuse embarcation, ressemblant à un bateau mouche, ou le genre de bateau sur lequel Hercule Poirot utilisait pour descendre le Nil. 

La manipulation s’adapte. il y a toujours des « personnalités » éminentes, celles qu’on entend sur les ondes parler du climat, venir faire des piges aux touristes assoupis dans les transats, attendant bouche ouverte le corona. J’aime parfois beaucoup le covid, comme j’aurais aimé le moustique venant agacer Hitler, surtout s’il était tsé tsé. Un moustique qui nous intriguait, enfant. Faire la grâce matinée, dormir, dormir. Rejoindre Alice in wonderlands....Etait-ce souhaitable ? 

Mes premiers souvenirs d’embarcation datent des années 50. Je suis un petit garçon. La voisine une adorable jeune fille, m’a emmené faire un tour sur le lac, dans une des ses belles barques en bois qu’on trouvait alors. La chaine qu’on retire. Le bruit des rames. Sa grande robe à pois comme une corolle arrangée autour d’elle. C’était à la fois le Canada et le Mékong, ces paysages que j’ai découvert dans le prix d’excellence que ma soeur avait reçu : « Le monde raconté pour tous ». Longtemps et encore aujourd’hui, ses images naïves, représentatives de chaque pays, m’inciteront à voyager, puis à ne plus bouger, tant la réalité offerte au touriste était décevante en rapport à ses rêves. 


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe