Étirév 14 septembre 2020 10:49

Dans Mysterium conjunctionis, Carl Gustav Jung dit que la « transformation » est un miracle qui ne peut s’accomplir sans l’aide de « Dieu ». Rien plus vrai, car, dans tout l’Univers, il n’y a pas autre chose que l’Amour et « Dieu ».

C’est pourquoi le Royaume de « Dieu » se trouve aussi au-dedans de soi : Regnum Dei intra vos est.

« Alors, soudainement, à son heure, Dieu vient. Cette expérience capitale est une perception certaine, immédiate, de Dieu. La certitude absolue se fait jour que l’on n’est pas seul au dedans de soi. Il semble que, sur tous les points, on se sente en contact avec un être de même nature, sympathique, incommensurablement plus sage, stable et désintéressé. C’est une impression analogue, mais plus complète et plus intime, à celle que l’on éprouve aux côtés d’une personne tendrement aimée et en qui l’on a une entière confiance.  » (H. G. Wells, Dieu, l’invisible Roi).

Nous retrouvons cette analogie dans le thème du « compagnon de route », à l’instar de ce personnage anonyme que Moïse rencontre au cours de son voyage, et dont l’histoire est relatée dans le Coran, « sourate de la Caverne ».

Toutes les initiations, toutes les doctrines mythologiques, ne tendaient qu’à alléger l’Âme du poids de la matière, à l’épurer, à l’éclairer par l’irradiation de l’intelligence, afin que, désireuse des biens spirituels et s’élançant hors du cercle des générations, elle pût s’élever jusqu’à la source de son existence. C’est la parabole de l’enfant prodigue, parcours d’un être singulier accédant après diverses épreuves à sa dignité et à sa liberté en renouant avec sa filiation divine ; « spirale mystique » ou aventure de l’Âme venue ici-bas, qui se grise et s’éparpille parmi les plaisirs de l’existence terrestre, puis, après cette vie passée dans la « caverne », se réveille, tel un Phénix renaissant de ses cendres, et entreprend de retourner à l’éternelle demeure, berceau lumineux où Elle recouvre sa splendeur.

« L’homme est un dieu tombé qui se souvient des cieux » rappelle Alphonse de Lamartine.

En chacun de nous il y a un « roi ». Parle-lui et il apparaîtra, dit aussi un proverbe scandinave.

Les différents cultes qui ont passé sur la terre n’avaient pas d’autre but et obéissaient au même esprit. La connaissance de « Dieu » a été partout offerte comme le terme de la sagesse, sa ressemblance comme le comble de la perfection, et sa jouissance comme le suprême objet de tous les désirs.


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