ilias 16 septembre 2020 19:23

Il me semble que votre exposé fait fausse route conceptuelle sur ses 2 pistes principales : le contenu du mot amour d’un côté, et de l’autre, qu’est-ce la science humaine ?

1.] Il faut convenir que le mot amour ne peut être réductible ni au désir, ni au plaisir, ni à la sympathie, ni à la complicité des sentiments entre 2 ou plusieurs personnes. L’amour revendique ses attributs mais est au delà de ce paquetage d’attributs. L’amour transcende ces attributs pour leur donner une dimension autre qu’intéréssée. Et à ce titre, il évacue l’égocentrisme et fait éclore dans les amants une nouvelle vie d’équilibre, de quiétude, de cohérence et de compréhesion tout à la fois de coeur et de raison. Les attributs cités précédemment ne constitueront alors qu’un petit palier d’entrée dans l’amour véritable. L’amour véritable a un rapport lointain et subsidiaire avec la sexualité comprise comme simple instinct de reproduction et chemin faisant de jouissance par le plaisir. C’est dans cette acception bien comprise et modulée contextuellement qu’on peut parler d’amour paternel, maternel, fraternel, amical, spirituel, etc.

2.] La science n’est qu’une partie de la connaissance humaine tout comme la technique y compris les jeux, les métiers et les arts, la philosophie, la poésie et le romanesque, la spiritualité.

La science et la philosophie utilisent tour à tour l’explication et la compréhension mais dans des proportions inverses, la science usant beaucoup plus de l’explication et la philosophie de la compréhension.
L’imagination, l’intuition et la compréhension étant communes à toutes les formes de savoir.
Ce qui compte pour le dévelpppement du savoir est que la connaissance soit signifiante.Le formalisme de la science lui procure une puissance d’explication acceptable pour tous, et qui peut être testée expérimentalement.
Si l’on veuille utiliser le filtre de popper, est seule considéré comme scientifique toute connaissance rationnelle qui a des ressorts à se rendre disponible à des protocoles de réfutation.Ainsi on peut déduire que toute connaissance rationnelle n’est pas nécessairement scientifique, et les exemples sont légion et commun dans la vie de tous les jours.Le crible de la signification renvoie à la pertinence et à l’utilité __ utilité dans son acception pratique de tous les jours et non dans son sens seulement économique__ de la connaissance humaine.
Tandis que l’importance de la compréhension est la plupart du temps subsidiaire par rapport à celle de l’explication dans les sciences dites naturelles, elle est à l’égale si ce n’est plus de l’explication dans les sciences dites sociales et humaines et la philosophie.
Toutes les religions et les idéologies expurgées de leurs fatras messianiques, les doctrines et les enseignements méta, para et quasi-scientifiques, la philosophie et les sciences sociales et humaines compréhensives/herméneutiques bien que non réfutables scientifiquement recèlent des pépites de signifiance, pouvant ou non augurer de percées scientifiques à venir ou de meilleure compréhension, certes limitée scientifiquement mais utile.
C’est sur cet ordre de connaissance que s’ordonnent le marxisme, le freudisme, le girardisme, les doctines et les stratégies politiques, les modèles de compréhension/explication des objets des sciences sociales, etc.

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