Decouz 5 octobre 2020 12:37

« Le contenu est immuable », mais que dire alors des spirituels ou des poètes qui disent qu’il y a des milliers de sens, et que la lecture se renouvelle à chaque fois. Ce serait plutôt alors le contraire, une saturation qui expliquerait le nombre de courants, sous-courants, sectes qui affirment avoir la seule interprétation.
« La fermeture de la porte de l’ijtihâd (interprétation) », qui est une formule sunnite apparue après la formation des quatre écoles juridiques principales (qui ont interprété, donc le texte n’était pas univoque) n’est pas un axiome de droit, mais un état de fait.
Cela veut seulement dire qu’au sein de la communauté sunnite il n’y a jamais plus existé un tel consensus sur telle ou telle personnalité comme cela fut le cas à l’époque. Bien qu’il y a eu des réformistes divers, à l’époque moderne notamment, ils ne se sont pas imposés comme l’avaient été les chefs des quatre écoles, lesquelles sont plus ou moins réparties selon des zones géographiques.
C’est donc un état de fait, rien n’interdit dans le texte que de nouvelles tendances et interprétations s’imposent à l’opinion musulmane d’une manière analogue à la fixation théologique et juridique des premiers siècles.


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