Clark Kent Séraphin Lampion 15 octobre 2020 10:48

Ivan Illich utilise souvent une méthode nommée par certains de ses exégètes « peirastique », un terme emprunté à Aristote, qui consiste à critiquer son adversaire en partant de ses propres « axiomes » et qui n’est rien d’autre qu’un artifice de sophiste, d’autant plus dangereux qu’il est séduisant.

Par exemple, il critique la dictature de la bagnole, non pas en remettant en cause l’ »axiome » selon lequel il faudrait aller le plus vite possible ou être le plus efficace possible, mais en admettant que cet « axiome » soit valable, et en en dérivant des « théorèmes » contraires à ceux que développent les partisans de la voiture : Illich, lui, s’ingénie à démontrer que la voiture va en réalité plus lentement que la bicyclette si on intègre dans le calcul de la vitesse le temps qu’on passe à gagner l’argent nécessaire à la financer. L’ennui de cette gymnastique intellectuelle, c’est qu’elle n’a pas de fin et que le raisonnement peut se retourner indéfiniment.

En fait, Illich a largement contribué à alimenter l’idéologie de la « gauche » américaine qu’il fascinait et nous a légué des cadeaux empoisonnés, fleurons du « politiquement correct », comme le mot fourre-tout de « convivialité », décliné depuis en « vire-ensemble », etc.

Sous des dehors de critique du consumérisme, il a contribué à forger l’idéologie mondialiste et le « greenwashing ».


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