Renaud Bouchard Renaud Bouchard 16 octobre 2020 13:03

A Choderlos
Incident technique.
Je reprends ici et complète mon texte en réponse à votre commentaire.

@choderlos
Bonjour et merci pour votre visite comme pour votre commentaire.
Les témoins de Jéhovah sont un peu passés de mode, à la différence des Amish et des QAnon, sans doute promis à une célébrité qui tient aux effets de mode et à la pensée du moment.
Quant aux arguments que vous évoquez qui, je vous cite, sont ou seraient du niveau de ceux des créationnistes sur l’évolution, sans doute m’aurez vous mal lu.
La « Bête à picots » —


du sobriquet dont l’affuble un commentateur radiophonique — est simplement révélatrice d’un comportement et d’une révolution à l’échelle mondiale traversés par les réactions et les prises de position dans lesquelles s’engouffrent toutes les peurs, les craintes, les incertitudes dont se repaissent tous ceux qui, ne pouvant agir, ne peuvent que recourir à la coercition plutôt qu’au raisonnement posé face à un réel problème à résoudre.Vous avez amplement raison en indiquant que les moyens utilisés sont dérisoires et que d’autres mesures comme le décalage des horaires de travail dans le métro seraient les bienvenus.
La réalité est que par-delà le cafouillage général nous avons des autorités pour qui la pandémie est une aubaine et leur offre le moyen d’avoir enfin barre sur la gestion d’un évènement alors que partout ailleurs et dans tous les autres domaines elles n’arrivent à rien.

Il se trouve malheureusement que l’évènement considéré n’avait rien d’imprévisible et qu’il a tout simplement pris de court des gens, des autorités, des populations qui n’ont pas voulu voir ce qui était déjà patent et probable.
Voyez en ce sens mon papier publié sur cette Tribune ::https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/vivre-ensemble-etre-malade-215304
Il ne s’agissait aucunement de prophétie, de complotisme mais tout simplement d’une analyse sur la base d’éléments connus, accessibles à tout un chacun.

" [...] les acteurs prennent leur parti de l’ambiguïté des consensus auxquels ils peuvent être confrontés. Bien mieux, ils en jouent, invoquent, en cas de besoin, l’existence d’un consensus, dénoncent, à l’occasion, les manquements de leurs adversaires, mais le transgressent aussi, quand il le faut, en déplaçant les frontières, en façonnent le contenu, en modifient la signification. Ils “savent”, en pratique, que lorsque les gens croient qu’il existe, sur un problème ou une norme quelconques, quelque chose comme un “consensus”, il devient futile de se demander si le consensus est “vrai” ou “faux”, car il serait dangereux de ne pas en tenir compte dans leurs tactiques, leurs appréciations et leurs calculs. »
Michel Dobry « Le jeu du consensus », Pouvoirs, n° 38, 1996, p. 47-66.

Ces éléments, incomplets et imparfaits, sont de nature, comme je l’espère, à susciter d’autres réflexions et commentaires de votre part ainsi que de la part de tous les autres lecteurs, ce dont je vous remercie par avance.
Cordialement,
Renaud Bouchard


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