Pierre Pierre 19 octobre 2020 22:23

@Occitan
Ai-je le droit d’avoir une objection éthique à la mise à mort d’un homme quels que soient les crimes qu’il a commis ?
J’estime proposer la sanction extrême avant l’exécution de la peine de mort que je rejette. 

Je résume :

  • Un inculpé est condamné à mort après tous les recours légaux.
  • Le condamné est informé de jour et de l’heure de son exécution.
  • Dans la période qui précède l’exécution symbolique le condamné a droit à ses dernières visites, pour la dernière fois à un soutien religieux, on lui dégage la nuque et on l’emmène près de la guillotine.
  • A l’heure prévue, le bourreau fait tomber la lame à vide. Le condamné est informé qu’il est considéré comme mort. Ce sera acté à l’état civil. S’il est marié, son épouse est considéré comme veuve.
  • Le condamné est conduit dans une cellule au confort minimum ou on le laisse méditer pendant quelques temps. 
  • Petit à petit, on l’informe de ses conditions de détention. Quels que soient ses regrets, on l’informe aussi qu’il n’a aucune possibilité d’être un jour libéré.
  • S’il a une attitude positive, il pourra améliorer son quotidien. S’il désire plus de confort, il devra travailler pour se le payer et seulement une partie de ses gains lui reviendront.
  • Ses conditions de détention doivent être respectueuses de sa condition d’humain. Il est hors de question de détenir une personne dans les conditions de Julian Assange.
  • En fonction de son comportement, il pourra dans un deuxième temps revoir des proches triés sur le volet sans contact physique. Il peut perdre ce droit en cas de changement de comportement. 
  • Il est évident que la détention doit se tenir dans un établissement de haute sécurité.

Aucun juge, aucun président ni personne d’autre ne peut libérer ce prisonnier. Un échange contre des otages n’est pas négociable.

Il ne peut éventuellement être libéré qu’en cas extrêmement peu probable d’erreur judiciaire.

Une sentence pareille doit être exceptionnelle dans les circonstances actuelles. C’est au législateur de définir clairement quel sont les crimes qui peuvent aboutir à une condamnation à mort.

Une mesure de ce type correspond entièrement à mes objections étiques contre la peine de mort et je suis confortablement assis dans mon fauteuil pour le déclarer.


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