McGurk McGurk 19 octobre 2020 15:28

Je reste très perplexe devant votre argumentation contre la peine de mort.

Vous prenez comme prétexte premier celui du « cerveau reptilien » et de ce « choix primaire du »soi« basique. Cela n’explique pourtant rien et c’est en plus un faux argument. L’être humain, même dans ses réflexes primitifs, est bien plus évolué que l’automate binaire que vous décrivez.

La prison n’a ni un caractère dissuasif ni punitif. Au contraire, elle tend à prolonger le comportement »délictueux« des personnes concernées et, dans de très nombreux cas, les y fait plonger encore plus profond.

Avec un Etat comme le nôtre qui souhaite vider les prisons en libérant des milliers de racailles (comme il y a peu, avec la crise du corona), le mot »prison« et sa signification ne veulent plus rien dire. Mais par contre, on emprisonne volontiers des gilets jaunes qui n’ont fait que manifester pour leur survie la plus stricte.

A part les crimes en col blancs rarement punis et même encouragés par la loi ainsi que l’Etat lui-même , où on peut intervenir sur des sommes indument perçues ou volées, jamais la prison n’aura pour effet une quelconque réparation car c’est tout bonnement impossible. Elle ne pourra pas ressusciter les gens, éviter un viol ou faire oublier une agression.

Les partisans de la peine de mort insistent sur deux choses essentielles totalement faussées :

* qu’aucun individu »n’a le droit de tuer« .

Alors que cette peine est, en réalité, une condamnation unanime de la société ainsi que du système judiciaire pour des crimes particulièrement odieux envers le peuple (idem pour la trahison ou la sédition).

* »le côté barbare« comme si on était à Auschwitz à exécuter pour un oui ou un non des types à la chaîne et dans des conditions abominables. N’importe qui sait que c’est faux mais on nous le répète à n’en plus finir depuis notre plus jeune âge.

Il n’y aura, par exemple, jamais aucun effet dissuasif pour les assassins de la famille Troadec qui ont froidement massacré leur belle famille, découpé en morceaux, enterré une partie dans leur propre jardin et l’autre brûlée/enfouie dans leur propriété, tué même leur chien et menti à la police.

Ni aucune réparation (ils sont tous morts), aucun repentir ni réhabilitation possible. Et non, la »folie« n’est pas ici un motif qui expliquerait quoi que ce soit.

Tout comme il serait normal que les assassins récents du peuple, qui ont tout de même tué trente mille personnes (presque toutes âgées) en provoquant un chaos sanitaire, payent réellement de leur personne pour le carnage dont ils sont les auteurs.

Mais également ceux ayant participé, de près ou de loin, à la décapitation de ce professeur qui ne faisait que son travail.

Ces crimes dépassent de très loin le cadre »normal« de condamnation, surtout lorsqu’on est face à des individus conscients et déterminés. C’est ce qu’on appelait autrefois des »monstres".


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