infraçon infraçon 25 octobre 2020 12:32

Je voudrais soulever deux remarques sur Voltaire et Robespierre.

Pour Voltaire :
Déjà sa conception de l’élite me fait plus penser aux équipes actuelles qui ont menées la France :
« Un pays bien organisé est celui où le petit nombre fait travailler le grand nombre, est nourri par lui, et le gouverne. »

Ensuite, issu de sa correspondance dans la collection de la Pléiade :
(le 14 octobre 1758 à son homme d’affaires, Jean-Robert Tronchin)
« Comptons, mon cher correspondant, afin que je ne fasse pas de sottises.
Voilà donc 456 000 livres et plus pour payer 240 000 livres ou environ ; restera entre vos mains 216 000 livres.
Que la guerre continue, que la paix se fasse, que les hommes s’égorgent ou se trompent, vivons et buvons . »
(à François-Louis Allamand, le 17 septembre 1756)
 »Tout est bien, tout est mieux que jamais. Voilà deux ou trois cent mille animaux à deux pieds qui vont s’égorger pour cinq sous par jour.« 
(à mettre dans le plateau du négatif de la balance...)

Et je ne sais pas si c’est moins grave que l’attitude de Robespierre :

pour lequel, dans un système qui était déjà capitaliste, sortir des phrases du style :
 »Les aliments nécessaires à l’homme sont aussi sacrés que la vie elle-même. Tout ce qui est indispensable pour la conserver est une propriété commune à la société entière. Il n’y a que l’excédent qui soit une propriété individuelle, et qui soit abandonné à l’industrie des commerçants. Toute spéculation mercantile que je fais aux dépens de la vie de mon semblable n’est point un trafic, c’est un brigandage et un fratricide.« 
(à mettre dans le plateau positif de la balance...)

ne devait pas mettre ceux qui avaient »dépecé" le territoire à leur profit (y a-t-il des études sur l’acquisition des terres des aristocrates par les bourgeois ?) dans un bon état d’esprit à son encontre...

Je vous invite à consulter les vidéos de Henri Guillemin.

Maintenant dire que Robespierre était tout blanc ou tout noir, je n’en suis pas capable. Mais il faut bien se rendre compte de la situation de l’époque. Les armées des amis de la famille entouraient la France, donc il devait y avoir une certaine effervescence. La guillotine si elle a paru horrible aux bourgeois quand ils ont renversé les divers comités, elle leur a sans doute rendu service (et ils n’ont trop rien dit au début) pour se glisser sur les fauteuils des aristocrates...

Et surtout réformer la France dans ce bouillonnement n’est pas l’idéal. C’est pourquoi j’invite à une réflexion avant la révolution qui permettra cette révolution le temps d’un instant. Si tout a été correctement préparé. Mais c’est sûr que tout ça ne se fera pas entre deux scrutins électoraux. C’est pourquoi la 6ème république je n’y crois pas, ça risque fort de ressembler à l’ambiance électorale actuelle aux US, avec une crise financière en arrière plan. Et si on applique la théorie de Chouard dans un système capitaliste, on risque de passer notre temps à virer des élus qui se seront rendus coupables de corruption à l’insu de leur plein gré.


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