velosolex velosolex 30 octobre 2020 16:45

@Séraphin Lampion
Les attributs de l’âge, rondeur, petit ventre, barbe, tous cette reconnaissance bourgeoise de la réussite et de l’expérience, n’étaient aucunement brocardés au dix neuvième siècle, mais au contraire souvent mis en évidence, dés la jeunesse.

Stephen Zweig, dans « le monde d’hier », parle ainsi de son père, un banquier Viennois, qui, à 35 ans, alors qu’il était en pleine forme, ne se déplaçait jamais autrement qu’avec une canne, et affectait lenteur et retenue, qui étaient vécu comme des gages de pertinence. 
Il attendait d’être chez lui pour monter quatre à quatre les marches, au contraire de la vie civile, ou ces signes de frénésie n’auraient pas été appréciés. Nous ne sommes que les produits d’une époque, et nos valeurs sont relatives. 
Personnellement je trouve grotesque ces vieillards qui tentent de grimer la jeunesse, ce qu’elle n’apprécie d’ailleurs pas le plus souvent. Mais enfin c’est vrai que les vieux ont le flouze maintenant, et les caprices de midinette qui vont avec. Personne n’est plus étonné quand un motard qui retire son casque n’est qu’un vieillard de 70 balais, agissant souvent en bande, pour faire rugir les moteurs place de l’église ! C’est l’effet Johnny qui allume le feu comme il peut. Et les fantômes de Weinstein et de Matzneff ne sont pas loin. 


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