velosolex velosolex 2 novembre 2020 17:46

@gruni
« Commentaire un peu long »
Vous l’avez deviné. Je ne Tweete pas. Je suis hors monde. Un peu dedans quand même. Le passé et ma culture, me structurent autant que le présent.
En Bretagne, nous avons une sensibilité particulière en rapport à la religion. Les clivages d’hier sont encore en mémoire.
Quand je parle d’hier, c’est des années 70. Il y avait encore alors deux écoles, celle du « bon dieu », et l’autre « du diable ».
C’était ainsi plus ou moins dans tous les villages, surtout du pays bretonnant pen ar bed !
La prudence alors était de mise. On traversait encore des histoires qui semblaient évacuées depuis la révolution en France.
Un voisin me racontait, à sa grande honte maintenant, qu’il était allé avec d’autres gamins, dans les années 60 , de nuit, peindre en rouge, ’couleur du diable) à la sortie du village

 la maison de parisiens, qui s’étaient déclarés farouchement laïques, ironisant sur la religion, au bar du coin. 
Moi même, j’avais été enfant de chœur.. Cette histoire ne m’étonnait pas...Le droit de blasphémer, vous n’y pensiez pas. Le blasphème pendant longtemps pour les hussards de la république, avait été , à l’école, de parler Breton.
« Ne pas cracher par terre, ni parler Breton » avaient entendu nos parents. 
Voilà comment, fort de ma propre expérience je comprend comment la force des réseaux a pu provoquer un cataclysme à l’autre bout du monde, semblablement à cette métaphore du papillon. Croire que sa vérité est une évidence pour les autres, par la simple force de la loi qui la soutient, ne résiste pas au vent, quand il se déchaine. 
 


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