François de Grossouvre François de Grossouvre 18 novembre 2020 15:17

@Hervé Hum
 « En dehors de cela, le sacré de la vie lié à la chasse n’existe plus, ne reste que le plaisir du prédateur pervers de tuer pour tuer. » 

Je ne vais pas vous convaincre. Mais je suis surpris que vous soyez capable de résumer la chasse à un « plaisir pervers » après avoir lu mon article. En fait vous pouvez partir du principe que tous les chasseurs sont des pervers, ou vous pouvez penser aussi que peut-être, quelque chose vous échappe... 
Mais avouez quand même que vous n’êtes pas chasseur, par contre vous m’expliquez à moi pourquoi je chasse. Pour le plaisir pervers de tuer. C’est un peu comme si n’ayant jamais skié de ma vie, j’expliquai à un skieur que son seul plaisir est de monter sur le télésiège.... Lui va me dire : « Mais non ! tu ne comprends pas, je profite de la montagne, j’adore sentir le vent sur mon visage, la poudreuse sous mes skis, j’ai appris pendant des années où je pouvais passer en hors-piste » 
Et moi de répondre : « non, je n’ai jamais fait de ski mais je t’assures que tout ce dont tu parles n’a aucun sens, tu skies pour monter sur le télésiège » 

Arrêtez de résumer la chasse au plaisir de tuer. La chasse c’est le plaisir de chasser. Si je prends la peine d’écrire sur le sujet, de partager mes photos d’animaux ( qui sont aussi le résultat de beaucoup de patience et de connaissances ) et quelques réflexions, vous pouvez tout de même réfléchir un peu et penser que les chasseurs ne sont pas des pervers. Ou alors continuez à sacrifier des milliers d’années de connaissances, de représentations artistiques, de savoir faire, de culture, d’expérience, sur la seule idée que les chasseurs à travers le monde et le temps n’ont rien gagné d’autre qu’un morceau de viande. Pour ma part je trouve que cette obsession actuelle de résumer l’acte de chasse à la mort d’un animal est une manipulation dont vous êtes victime. Je regrette beaucoup qu’une frange si large de la population occidentale est perdue un lien sacré avec la beauté et l’authenticité de la nature. 
Je comprends bien que le rapport du chasseur à la proie soit difficile à comprendre pour ceux qui n’ont ni la culture ni l’expérience de la chasse. Par contre que certains puissent se permettre de le résumer à un plaisir pervers et renier en bloc plusieurs milliers d’années de culture universelle mérite d’être analysé. Le langage de la nature et de la terre nous permet de nous comprendre quelque soit notre origine sociale ou culturelle. Demain je parlerai en ami à n’importe quel chasseur du monde, il m’ouvrira la porte de sa maison, de sa culture, et nous parlerons la même langue. Je ne suis pas sûr qu’il parlera la votre. 


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