I.A. 21 novembre 2020 17:06

@Michel DROUET

« eh oui, quand on ne peut pas accepter des patients hors covid parce que les lits en réa sont tous occupés il y a des décès supplémentaires... »

  • Savez-vous que lorsque les réanimateurs-tout-puissants décident d’agrandir leurs réas, alors nous créons des lits de réanimation ailleurs : dans les salles de Réveil (SSPI). C’est encore une fois ce qui a été fait en novembre...
  • Savez-vous à quoi sert une SSPI ? A surveiller des patients en postopératoire. Et savez-vous quelle sont les gestes chirurgicaux chez certains de ces patients ? Exérèses de tumeurs, biopsies, pontages coronariens, greffes, etc...
  • Savez-vous qu’il n’y a pas assez de médecins, d’infirmiers et d’aides-soignants, ex nihilo, pour faire fonctionner ces réanimations surnuméraires ?
  • Savez que les médecins anesthésistes (bloc opératoire) sont aussi des réanimateurs (Médecin Anesthésiste Réanimateur), et que les infirmiers de bloc opératoire, tout comme les infirmiers anesthésistes, sont aussi des infirmiers ?
  • Savez-vous que tous ces soignants-là n’ont pas le don d’ubiquité ?

… Donc, comprenez-vous vraiment ce qui se passe, lorsqu’on crée des réanimations supplémentaires ? Ou je vous fais un dessin ?

Je reprends maintenant un commentaire que j’ai déjà posté récemment, puisque je fais un tout petit peu de réanimation en ce moment : il existe actuellement deux types de patients en réa :

• Les patients « lourds », qui sont avant tout des patients atteints de choses bien plus graves que le Covid. Ceux qui seront sauvés durant cette séquence tomberont de toute façon au prochain germe.
A noter aussi qu’il est possible de les garder de très nombreux mois trachéotomisés sous respirateur… Cette démarche porte d’ailleurs un nom.

• Les patients « légers », qui ne sont ni intubés ni sédatés. Ils se lèvent seuls, boivent et mangent seuls, et pourraient parfaitement se contenter d’unités de soins continus. Leur traitement : l’oxygénothérapie.
C’est essentiellement la panique qui les a amené là, ou bien une mesure préventive médicale, eu égard à leurs antécédents. Car tous ces patients « légers » sont nécessairement porteurs de comorbidités graves. (Ce sont les mêmes que plus haut, mais pas encore en bout de course).

Je le redis ici, cette grippe ne peut pas tuer une personne en bonne santé de moins de 80 ans. C’est réellement et définitivement impossible : ÇA N’EXISTE PAS… Sauf dans les délires catastrophistes de personnes qui ne dispensent pas de soins à ce type de patients.

Enfin, si les « publications » des réseaux sociaux sont si approximatives, si indigestes et si virales, sachez qu’il existe des sites officiels et des grands médias faits pour vous.


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