Hamed 27 novembre 2020 18:49

@Gollum

Oui, Gollum, je lis Spinoza, et que dit-il ?

Sur la liberté, si on croit les textes qui rapportent sa pensée, il énonce : "J’appelle libre, quant à moi, une chose qui est et agit par la seule nécessité de sa nature ; contrainte, celle qui est déterminée par une autre à exister et à agir d’une certaine façon déterminée.« 

Donc, il affirme qu’il y a réellement une liberté et donc un libre-arbitre par le seul fait qu’elle relève de la seule nécessité de sa nature ». Et cette liberté ou libre-arbitre est donc octroyée et même plus « contrainte », déterminée par une autre à exister et donc « pré-déterminée » et à agir d’une certaine façon déterminée, voire « pré-déterminée ». 

Donc l’homme est libre dans un libre-arbitre octroyé mais limité et déterminé fait sur mesure pour ce qu’est l’humain.

il écrit encore : "Pour rendre cela clair et intelligible, concevons une chose très simple : une pierre par exemple reçoit d’une cause extérieure qui la pousse, une certaine quantité de mouvements et, l’impulsion de la cause extérieure venant à cesser, elle continuera à se mouvoir nécessairement. Cette persistance de la pierre dans le mouvement est une contrainte, non parce qu’elle est nécessaire, mais parce qu’elle doit être définie par l’impulsion d’une cause extérieure. Et ce qui est vrai de la pierre il faut l’entendre de toute chose singulière, quelle que soit la complexité qu’il vous plaise de lui attribuer, si nombreuses que puissent être ses aptitudes, parce que toute chose singulière est nécessairement déterminée par une cause extérieure à exister et à agir d’une certaine manière déterminée.

Concevez maintenant, si vous voulez bien, que la pierre, tandis qu’elle continue de se mouvoir, pense et sache qu’elle fait effort, autant qu’elle peut, pour se mouvoir. Cette pierre assurément, puisqu’elle a conscience de son effort seulement et qu’elle n’est en aucune façon indifférente, croira qu’elle est très libre et qu’elle ne persévère dans son mouvement que parce qu’elle le veut."

Spinoza ne montre ici que l’innéité qui existe dans l’homme. Qu’il soit une pierre pensante, peu importe, l’essentiel est cette conscience d’être la pierre qui pense et se pense. Qu’elle croit qu’elle est libre est superflu puisqu’elle agit. Un homme qui tue son prochain pense-t-il qu’il est libre de tuer son prochain ? il le tue tout simplement. Un gouvernement qui réprime sa population pense-t-il qu’il réprime sa population.

Gollum qui réfute les propositions des autres sur le libre-arbitre pense-t-il qu’il les refuse ? Non, Il les refuse et c’est ainsi comme le gouvernement qui refuse que... ou accepte telle mouvement. Et cela va dans l’intérêt de la vision de chacun selon qu’il voit le Nord au Nord, et le Sud au Sud, et toujours selon son intérêt que lui secrète sa pensée.

La différence avec un esprit ouvert c’est que celui-ci cherche à se transcender et donc à sortir d’un quelconque intérêt, et à s’approcher de la vérité.

Et seulement à l’approcher la vérité. Est-elle accessible ? Voilà, Gollum, pensez mais essayez de bien penser. 


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