Arogavox Arogavox 4 décembre 2020 09:30

 Cette question, devenue incontournable, d’un revenu minimum d’existence, me paraissait relativement bien abordée ... jusqu’à cet avis bizarre qui casse tout :

« Le revenu universel est une utopie brillante, à notre portée !

En la finançant en partie avec la taxation des robots ? C’est une piste de plus en plus raisonnable.  »

  Ok, et bravo pour la première phrase.

  Mais la ’plaidoirie’ pour ce qui suit achève de nous convaincre d’une très déplorable bévue !

     Il ne s’agit pas de

« brûler les métiers à tisser » mais de mettre en place

une taxe équitable ’ 
   le hiatus (ou lapsus ?) se situe sur le terme « taxe équitable » .  
    Equitable pour qui ? :

  •    — entre humains et robots ? (ce qui reviendrait à donner aux robots un statut équivalent aux humains ! ...) 
  •   — ou : entre les ’donneurs’ de ’contrats de subordination’ (i.e. « emplois ») utilisant des robots et ceux qui en utilisent moins ? (quelles limites entre ce qui est ’robot’ et ce qui ne l’est pas ?)

 Depuis la nuit des temps l’Homme n’a cessé, par son art et sa technique, d’oeuvrer à minimiser la part de corvées qui l’empêche de se consacrer à l’otium ...
 Et, maintenant que nous sommes arrivés à un stade où ces efforts sont devenus remarquablement concluants, voilà qu’il serait devenu « équitable » de favoriser ceux qui font le moins appel aux fruits tant attendus de toute cette accumulation d’arts humains ? !

Comment aborder un tel sujet en omettant de citer le fameux travail du célèbre logicien-philosophe : « In praise of idleness »  ?! ( Dont le sublime passage concernant l’expérience de pensée de la fabrique d’aiguilles ...)


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