Message à Gabriel,

Je vous cite : « Lorsque nous écrivons, c’est toujours avec nos âmes, comment pourrait il en être autrement ? »

Il en est autrement car nous nous cachons, nous ne nous livrons pas suffisamment par l’écriture comme dans la vie. Les choses absentes ne se voient pas mais sont souvent les plus importantes. La copie que nous rendons sera bien écrite mais il n’y aura pas la sincérité du vrai complet et authentique. Tout ce qui sera écrit pourra être vrai mais nous nous auto-censurons, refuserons d’aborder des sujets trop importants ou trop personnels. C’est comme dans la vie. Il faut accomplir des démarches pour vivre, se bousculer, aller taper à des portes, demander, accepter de s’exposer, trouver les bonnes questions et vivre pour y répondre et recommencer.
La plume risque de mettre sur le papier à chaque fois l’âme mais uniquement celle que nous souhaitons vouloir présenter. Ce qui compte c’est l’âme que nous voulons être et que nous nous efforçons de toutes nos forces d’être par notre vie. Par l’exercice de l’écriture, il est possible de ressentir ce décalage.

Très bonne fête de Noël !

Respectueusement