Plus sérieusement, on ne peut pas comparer les catastrophes sanitaires anciennes avec cette pandémie. Pour une raison simple : les populations ne supportent plus les victimes imputables à une incurie des gouvernants, de quelque nature qu’elle soit. D’où l’extrême prudence des exécutifs — tous types de pouvoirs confondus — et l’ouverture maximale du parapluie destiné à protéger leur avenir politique.
Il y a quelques décennies en arrière, l’on aurait laissé se développer la pandémie sans pénaliser outre mesure la marche de la société. Le résultat en eût été un triplement ou un quadruplement du nombre des victimes mais on aurait rapidement atteint une immunité collective suffisante pour permettre un reflux significatif des contagions.
Ce n’est pas le choix qui a été fait, et personnellement je le constate sans émettre d’avis sur ce choix, tant je n’aurais pas aimé être à la manoeuvre.