Clark Kent Séraphin Lampion 30 décembre 2020 13:23

@Étirév

Le mot « diane » est une forme adjective issue du latin vulgaire « divius », correspondant au latin littéraire « divus », « dius » (comme dans Dius Fidius, Dea Dia) et au neutre à dium signifiant « le ciel ». La racine indo-européenne « d(e)y(e)w » signifie le ciel lumineux ou ciel diurne, que l’on retrouve également dans le latin deus (dieu, originellement dieu du ciel diurne), dies (jour), et dans le nom de Jupiter, contraction de « Dius Pater ». Diane serait donc à l’origine la « Divine », c’est-à-dire l’incarnation féminine de la lumière du jour, substantivation d’une forme adjective.

Fille de Jupiter et de Latone, Diane est la déesse de la chasse chez les romains.

Diane est la déesse italique et romaine rapidement identifiée à la déesse grecque Artémis. Les légendes romaines sur Diane ont toutes été empruntées aux mythes grecs d’Artémis donc on consultera la fiche pour plus de précisions. Cette identification semble avoir commencé très tôt, sans doute dès le VIe siècle avant notre ère, par l’intermédiaire des colonies grecques d’Italie méridionale, et en particulier de Cumes. Selon certains cette introduction a été réalisée par le roi légendaire Servius Tullius. Mais cette identification ne fit que recouvrir les traits d’une déesse primitive, dont les légendes propres sont évidemment très pauvres, car elle était adorée par un peuple peu cultivé à ses débuts.

Toutefois Diane pour les Romains n’est pas uniquement considérée comme la déesse de la chasse mais elle est aussi vue comme la sœur d’Apollon, une déesse de la Lumière.

On raconte qu’Artémis avait recueilli Hippolyte, le fils de Thésée, après sa mort et sa résurrection, par le médecin Asclépios. Elle l’avait emmené en Italie et caché, sous un autre nom, dans son sanctuaire d’Aricie, où elle en avait fait son desservant. Hippolyte s’appelait " Virbius« , que l’on interprétait comme signifiant : » Celui qui a vécu deux fois". L’origine de cette légende est probablement dans l’interdiction de faire pénétrer des chevaux dans le sanctuaire, un très ancien tabou du culte de la Diane de Némi. Comme, dans la légende d’Hippolyte, la mort du héros avait été causée par ses chevaux, cela s’accordait à merveille avec la personnalité prêtée à Virbius, et expliquait le tabou comme une rancune contre les animaux coupables. A Capoue, existait la légende d’une biche consacrée à Diane, animal d’une longévité merveilleuse, et dont le sort était lié à la conservation de la ville.

Ses deux sanctuaires les plus anciens sont celui de Capoue, où elle portait le nom de Diana Tifatina, et celui d’Aricie (sur les bords du Lac de Némi, près de Rome), où elle était appelée Diana Nemorensis, la Diane des Bois.

On racontait que la Diane de Némi était l’Artémis de Tauride, apportée en Italie par Oreste. Ce qui expliquerait la sauvagerie de ses rites. En effet, le prêtre de la Diane de Némi, appelé Rex Nemorensis, le Roi des Bois, pouvait être tué, dans certaines circonstances, par quiconque aspirait à sa succession. On sait que la Déesse de Tauride à l’origine appréciait les sacrifices humains.


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