Antenor Antenor 17 janvier 2021 16:26

@ Emile

Saint-Marcel de Chalon a été condamné pour avoir dénoncé le culte aux idoles. S’il y a du judaïsme dans cette histoire, il est du côté de Saint-Marcel et pas de ceux qui vénéraient des statues. Comment reconnaître des chapiteaux « judéo-druidiques » si on n’a pas les textes pour les identifier ? Imaginez qu’on tente de comprendre les fresques de Doura Europos sans connaître l’Ancien Testament.

A Mont-Saint-Vincent et Gourdon, les seuls textes que j’arrive à relier aux chapiteaux sont ceux des gnostiques. Le chapiteau de la chouette me semble être une représentation de la Pistis Sophia / Fidèle Sagesse. La figure du lion est omniprésente aussi bien dans ces chapiteaux que dans les textes gnostiques. Les Loggias de Thomas, le plus célèbre des textes gnostiques présents à Nag Hammadi, font également référence à l’Homme-Lion.

Cette figure du lion est peut-être à mettre en lien avec la ville des Oniades : Léontopolis. Une partie des Esséniens d’Egypte constatant l’impasse des textes de Qumran aura commencé à s’ouvrir à des influences extérieures, en particulier Galates/Gauloises. Le messianisme ne doit pas être l’arbre qui cache tout le reste de la philosophie religieuse de l’époque. A quoi bon construire des temples si on s’attend à une fin du monde imminente ?

Eusèbe de Césarée rapproche les Druides du Judaïsme et Clément d’Alexandrie les rapproche du Pythagorisme. Ce n’est donc là encore pas un hasard si ce Gnosticisme alexandrin est précisément une tentative de conciliation du judaïsme évangélisé avec les doctrines de Pythagore. Voilà qui correspond a priori à ce qu’on pourrait appelé du judéo-druidisme ! La science des nombres pythagoricienne que les druides ont déployée dans les objets laténiens s’est perpétuée chez leurs héritiers jusque dans les cathédrale gothiques.


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