S.B. S.B. 11 janvier 2021 19:01

Le Prix Goncourt des Lycéens est attribué par des lycéens, n’en déplaise au « collectif d’amateurs de Littérature », ou soi-disant collectif (dont on ne trouve traces nulle part), auteur de cet article.

« ce prix refuse d’accueillir les ouvrages publiés en Afrique »

Le livre de Djaïli Amadou Amal a d’abord été publié en Afrique par une maison d’édition africaine, le même texte avec un autre titre.

Le choix des lycéens montre qu’ils ont été sensibles au sujet. C’est une très bonne chose et un très bon choix. L’écriture est simple mais il n’y a pas besoin de fioritures pour raconter l’insoutenable.

Le récit quasi autobiographique de Djaïli Amadou Amal montre de façon implacable à quel point tout, absolument tout, est organisé dans une société pour que les hommes puissent jouir sexuellement sans frein et sans fin des femmes.

A quel point on vole leur vie aux filles et aux femmes. 

A quel point on empêche leurs aspirations et leurs désirs de se réaliser et d’abord de s’exprimer.

A quel point toute cette organisation, qui se pare de musiques, de religion et de rites sensés enchanter tout le monde, n’a qu’un but sordide de jouissance sexuelle totale et univoque, qui néantise l’autre.

C’est ce que démasque ce livre, la seule raison d’être de ces « belles traditions », et comment, quand on est une femme née dans ces traditions, on est morte à l’intérieur alors qu’on a l’air d’être vivante.

C’est peut-être ce démasquage qui défrise le soi-disant « collectif ».


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