velosolex velosolex 28 janvier 2021 16:30

@Nicole Cheverney
Les armures étaient adaptées à leur temps. La chevalerie fut pendant longtemps un idéal pour les hommes de guerre. Ils étaient relativement bien protégées, par rapport à la piétaille. Les combats étaient relativement courtois. Les chevaliers au cœur de la bataille étaient protégés par leur hommes à pieds. Ils défiaient les chevaliers adverses, et un duel dans la bataille s’enclenchait. Il n’y avait pas de mise à mort, sauf accident possible. Mais l’usage voulait qu’on fasse prisonnier, puis qu’on négocie la liberté contre rançon. Ainsi constaté la victoire de l’un sur l’autre, le serment sur l’honneur permettait au prisonnier de rester libre de ses mouvements ans être entravé. 
Le grand tournant ce fut la bataille d’Azincourt, en 1415 : Les Français qui encerclaient les anglais, dans un bassin, et avaient la bataille gagnée, se ruent sur eux en désordre, les chevaliers en armure allant jusqu’à passer sur leurs propres fantassins pour arriver plus vite au contact. Ils sont alors la cible des archers anglais, et des hommes à pieds, légers, qui sautent à l’arrière de leur canasson et les égorgent, à moins qu’ils se perdent sur leur élan dans les marais. 2000 prisonniers. Toute la fine fleur de la chevalerie française. Pour ne pas risquer d’être confrontés à une armée de renfort, les anglais ne respectent pas la tradition et les égorgent sur place. C’est un traumatisme à plusieurs niveaux. La fin des codes de l’honneur, celle de la chevalerie à l’ancienne, supplantée par la mobilité et l’efficacité des archers anglais pourvus d’arc à longue visée. La chevalerie restera un idéal pour les nobles, que le livre ’don quichotte" de Cervantés évoque comme révolu mais propre encore à faire prendre la route à une illuminé. Les codes de chevalerie existaient bien mais concernaient la plupart du temps le respect des nobles entre eux, guère des femmes du peuple par exemple. Tout nous semble baroque dans cette époque, où les codes sont pris à la lettre. Les hommes de dieux, qui ne doivent pas porter l’épée, contournent la loi en participant aux batailles avec des gourdins et des fléaux d’armes....Le séjour sur terre est habité par la peur de dieu, et toute l’énergie déployée est liée au fait d’acheter sa part de paradis. 


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