Étirév 27 février 2021 12:00

Deux grands outrages sont faits à la femme par l’homme :
L’outrage sexuel, l’outrage spirituel.
L’outrage sexuel consiste à l’incriminer parce que femme.
Ce n’est pas seulement la pudeur du corps que l’on a imposée à la femme, c’est surtout la réserve physiologique.
On a exigé d’elle la négation des fonctions de son sexe, lui faisant une honte de l’ovulation, qu’elle ne peut cependant pas entraver sans danger pour sa vie.
Que dirait-on si on défendait à la poule de pondre ses œufs sous peine d’être accablée du mépris de ses pareils ?
La prohibition faite à la femme de remplir cette même fonction, prouve la folie de ceux qui ont pu introduire, dans les mœurs, de pareilles monstruosités. Et cela dure depuis des siècles, si bien que les hommes qui ne croient que ce qu’ils voient, ont fini par ignorer cette fonction de l’autre sexe et tous, même les savants, confondant, au point de vue moral, la fécondation avec l’ovulation, ont fait de la loi sexuelle un absurde galimatias.
Cependant ils se doutent bien qu’il existe quelque chose de caché, ce qu’ils appellent « le secret d’un sexe » qui fait, de la femme, un être aussi indéchiffrable, pour eux, que le Sphinx de la fable.
La science masculine, héritière de la théologie, a adopté tout ce qui avait été fait contre la femme, et s’est même appliquée à donner des explications de ce qui avait constitué le reproche sexuel ; elle a prétendu faire la démonstration du mensonge séculaire qui avait avili la femme, alors que sa mission était de le démasquer.
C’est dans cet esprit que les savants ont étudié le sexualisme, particulièrement ce qu’ils appellent les déviations du sens génésiaque, appliquant à la femme des monstruosités qui sont spéciales au sexe masculin.
On sait que l’homme cherche mille moyens pour satisfaire ses besoins physiologiques ; on sait que la pédérastie, la sodomie, la zoolâtrie ont toujours existé parmi les hommes.
Les premiers législateurs religieux, en faisant des lois morales pour entraver les fonctions sexuelles, n’avaient visé que le sexe mâle. C’est aux hommes que l’on recommandait de combattre l’instinct et d’obéir à la raison qui en est, pour ainsi dire, le pôle opposé.
L’instinct, en effet, c’est l’abandon de soi-même aux impulsions de la Nature. Or, depuis le moment où les sexes se séparent, le mâle est poussé par le besoin qu’il ressent d’éliminer l’élément sensitif, à s’enfoncer dans une voie décroissante qui lui donne des caractères physiques qui le rapprochent de l’animal, de l’Anthropoïde. C’est alors qu’il affirme que le singe est son ancêtre, pour justifier cette ressemblance.
Le mot viril sert actuellement à indiquer tout ce qui est masculin. Il exprime entre autres une idée de force ; mais de force génératrice. Par extension, nous voyons qu’on employa le mot viril pour qualifier tout ce qui appartient à l’homme, supposant que tout, dans l’homme, est viril c’est-à-dire que tout est fort.
Nous savons bien que le mot viril ne signifie pas seulement force, il signifie aussi vertu, La vertu masculine, c’est-à-dire le contraire de la force génératrice, la continence.
Mais cette signification du mot s’est altérée et on a confondu « vir » avec « vis », force. Le mot vertu du latin « virtus » dérive du mot « vir » (homme), et forme le mot « virilité » qui indique le courage moral de l’homme. La base de la vertu, était pour l’homme, la résistance à son instinct ; il faisait acte de courage moral s’il résistait à l’entraînement sexuel ; pour cela il lui fallait mettre en jeu la volonté. De là, courage, volonté, vertu, étaient considérés comme des actions viriles, morales, parce que c’est chez l’homme seulement que les impulsions de l’instinct ont des conséquences fatales.
NB : « Mais celui-là est juif qui l’est au dedans, et la vraie circoncision est celle du cœur, faite selon l’esprit, et non selon la lettre. » (Romains 2.29)


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