Clark Kent Séraphin Lampion 16 mars 2021 09:31

Les Américains sont en effet les initiateurs et les propagateurs de cette idéologie traduite en stratégie géopolitique, mais ils n’utilisent pas le mot « mondialisme » qui renvoie à un repère cartographique évoquant les grandes découvertes, la route de la soie et les colonisations européennes, ce qui induit une vision spatiale du phénomène.

Le terme utilisé par les Américains (et les anglophones en général qui sont leurs meilleurs « clients ») est « globalism », et on peut se demander quelle intention guidait les traducteurs toujours prompts à singer leur maître quand ils ont fait ce choix lexical.

Ce n’est pas un détail, car le « signifiant » entretient toujours un rapport avec le « signifié ». Le mot « globalism » indique qu’il ne s’agit pas seulement d’une domination du globe, mais aussi des pratiques, structures et systèmes économiques et politiques des populations, une sorte d’« absolutisme », alors qu’un simple « mondialisme » pourrait être entendu comme une « pax romana » ou une « rule Britania » dans lesquelles chacun rste chez soi, avec ses langues et ses coutumes et la métropole fout la paix aux colonies si elles paient régulièrement leurs tributs.

Le « globalisme », lui, est totalitaire et débouche sur un « nouvel ordre mondial », dogmatique, ne laissant aucune place à une alternative quelconque.


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