Octave Lebel Octave Lebel 27 mars 2021 13:18

« Ça commence aujourd’hui » restera un témoignage pour les historiens et les générations qui suivront sur ce qui s’est passé et a été vécu à certains endroits et à certains moments dans et autour de notre école primaire à la fin du siècle dernier. C’est un film profondément dérangeant si on le prend au sérieux. 

Il y a dans ce film qui est avant tout un témoignage inspiré de très près de la réalité une vibration vitale qui le traverse et une justice rendue aux anonymes qui comptent autant que chacun dans la vie de notre pays. Qui témoigne aussi d’une très grande inquiétude et d’un appel au secours qui n’ont pas été entendus. Qui ne s’est pas fait sans mal vis-à-vis des autorités de l’Institution. Pour mémoire, le coscénariste (instituteur qui a inspiré l’histoire) de ce film a été également coscénariste de Holy Lola.

Pourquoi ce film est-il passé en dessous des radars de la sensibilité et de la compréhension de beaucoup notamment parmi ceux qui façonnent ce que l’on appelle l’opinion dans un pays où assez spontanément des avis et des analyses bien arrêtés sur l’école fusent régulièrement ?

Je vois un lien entre ce film et celui de Jean-Paul Le Chanois, « L’Ecole Buissonnière » de 1949 qui témoigne aussi de ce qui se noue à l’école de l’avenir d’une société au-delà du moralisme naïf qu’on peut y avoir en s’y arrêtant.

Comment par ailleurs ne pas être fiers, reconnaissants et contents d’avoir des cinéastes de l’envergure de Tavernier. Puissance et éclectisme des sujets et de leur mise en scène, de l’incarnation des personnages par les acteurs, des dialogues et de tout ce qui donne chair à un film. Un savoir encyclopédique aussi qui nous rend plus conscient et curieux. Sacré bonhomme.


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