Durand Durand 11 avril 2021 17:14

@eau-pression

« Derrière vos commentaires, on sent la volonté de ne pas éteindre la passion qui en est le moteur »

Ainsi, la passion serait, selon vous, le moteur de mes commentaires...

Non..., bien au contraire, c’est mon réalisme, issu à la fois de mon vécu et de mes recherches, qui me font dire que le noeud du problème algérien actuel se situe d’abord en France, dans le déni de réalité de ce qu’ont été la conquête et sa suite jusqu’en 1962 : une boucherie d’une durée et d’une intensité rarement atteintes dans l’histoire des colonisations modernes et dont ce déni, par la partie française, cristallise les rancœurs et fait que pour les Algériens, les plaies, personnelles, familiales ou sociétales ne se referment pas et que la période de 1830 à 1962 reste éternellement la journée d’hier, comme la France d’aujourd’hui demeure le bourreau d’hier.
 Qu’il s’agisse de viol, d’esclavage ou de génocide, le déni de vérité arrête le temps et prolonge la souffrance des victimes, je n’invente rien.

Je maintiens que c’est à cause de ce déni que le peuple algérien, gravement blessé, avance comme il peut mais en réalité, n’avance pas. Je réponds ainsi aux moqueries faciles et aux critiques hypocrites et commodes du style : « qu’ont-ils fait, seuls, depuis qu’ils sont indépendants ? Sans aucun doute, auraient-ils préféré que les Algériens succombent au syndrome de Stockholm et ne nous fassent pas chier...

J’ai l’esprit pratique, voyez-vous..., alors pour ce qui est d’une quelconque « passion » qui embrumerait mon jugement, c’est non. Mais si c’est de ma compassion pour le peuple algérien dont vous ne voulez pas parler, alors je crois que c’est vous qui avez un problème.

..


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe