babelouest babelouest 9 avril 2021 07:14

Mon cher Beo11, je pense que nous nous comprenons. Élire n’est pas voter.

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On vote quand on co-décide d’un texte, après l’avoir copieusement discuté, amendé, et qu’un consensus s’est dessiné sur un texte probablement différent de celui du départ — et tant pis pour l’auteur du texte initial, si de ce fait ses retombées seront très différentes de ce qui était prévu, parce que justement il a été démocratiquement discuté et amendé. Bien entendu, la bienséance voudra que l’auteur initial ne retire pas le texte ainsi amendé, avant le vote : il est devenu public, il ne lui appartient plus.

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On élit, quand au mépris de toute démocratie on laisse à d’autres le soin de décider à votre place. Il est DÉPLORABLE que les cartes mises à la disposition des citoyens soient qualifiées de “cartes d’électeurs”, ce qui peut signifier de fait que le vrai vote nous est interdit. Le référendum n’est autorisé qu’avec parcimonie, de plus l’Exécutif se fait fort de ne pas en tenir compte. La Res Publica n’est plus une chose publique, mais celle de privilégiés.

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Incidemment, cela dès le départ va à l’encontre de l’Article 3 de la Constitution, qui proclame que SEUL le Peuple en son entier est souverain. Cela devrait impliquer que le Peuple, au départ, décide des grandes règles, en débat et tient compte des propositions d’amélioration. Ensuite seulement des délégués récusables à tout moment écrivent ensemble les lois qui découlent de ce grand cadre, lois qui seront à leur tour les cadres de décrets d’application fins. C’est ce que j’ai proposé.


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