Daruma 14 avril 2021 12:41

@Francis, agnotologue

Le syndrome du larbin est le syndrome de celui qui a peur de perdre son confort, de perdre ce qu’il possède, et qui se tourne vers celui qui représente la force et dont il pense qu’il va le protéger. Il est l’idiot utile du système car tant que le système a besoin de lui il est conservé.

L’immense majorité des gens aspire à une vie tranquille, sans pénurie et sans danger. Quand tous les besoins essentiels sont satisfaits, il n’y a pas de conflits. Étant donné que la plupart des gens (les gens normaux) ne recherchent pas le pouvoir, ils se laissent conduire par une minorité (les grands patrons, les dirigeants et les politiques). Ces élites qui dirigent le troupeau font en sorte que le troupeau reste un troupeau. On fait croire aux moutons qu’ils sont libres et qu’ils ont leur mot à dire en organisant des élections où ils vont élire leurs maîtres, pardon leurs représentants.

Le soumis est fabriqué en quantités industrielles. En cas de problèmes sérieux (besoins non satisfaits) et donc quand le pouvoir se durcit, les soumis se scindent en trois catégories :

- Les collabos ou pro-système : trop bien adaptés à un monde malade et profondément injuste, ils trouvent que dans l’ensemble tout est normal, à part quelques défauts à corriger. Le terme « collabo » paraît sévère, mais il est justifié si le peuple est menacé ou maltraité par les élites.

- Les révoltés ou anti-système : ils se rendent compte que le monde ne tourne pas rond, que le système est une supercherie monumentale dans laquelle les élites se reproduisent entre elles, et ils ne comprennent pas que les autres ne s’en rendent pas compte ou qu’ils l’acceptent comme une fatalité.

- Et entre les deux les amibes qui suivent le courant (les « j’sais pas j’y comprends rien j’m’en fous on verra bien »). Tiens ! Ça fait un alexandrin.  smiley


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