Taverne Taverne 27 avril 2021 14:13

Meurtre de Madame Halimi et principe connaissant.

Le principe connaissant tel que je l’ai développé montre (accessoirement car ce n’était pas le but de ma recherche) que le tueur de Sarah Halimi savait ce qu’il faisait au moment des actes. En effet, les canaux du savoir sont nombreux et efficients. Ils ne peuvent être tous paralysés à la fois.

Mais s’il « savait ce qu’il faisait », en était-il moralement conscient au sens du principe dirigeant  ? Le principe dirigeant est un autre principe premier que je développe actuellement. L’expression est empruntée à Marc Auréle, dans la traduction française de ses « Pensées pour moi-même ». Le sens que je lui donne pour le moment est : « volonté contrôlée par la conscience ». Je n’ai pas terminé de penser cette notion.

Cela dit, pénalement, je trouve anormal que l’article 122-1 du Code pénal propose en première option l’abolition du discernement et seulement en seconde option (alinéa 2) l’altération et l’entrave.

La logique devrait être inversée, à savoir que la seconde hypothèse (altération, entrave) doit prévaloir et doit être examinée à fond avant de recourir à l’excuse de l’abolition du discernement. L’abolition ne devrait être invoquée que de façon exceptionnelle.

En outre, il faut prouver, pour l’actionner, que l’accusé une fois mis sous traitement thérapeutique ne serait pas apte à assister à son procès et à le comprendre ni apte à procéder à une reconstitution des faits.

Enfin, le terme « abolir » me semble impropre car ce verbe signifie amnistie ou suppression d’une loi. C’est un abus de langage de parler de discernement aboli. Cela signifierait que le principe dirigeant serait totalement anéanti. Je trouve cette hypothèse invraisemblable.


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