Renaud Bouchard Renaud Bouchard 1er mai 2021 16:55

@Emohtaryp
L’affaire du Rwanda est l’exemple type du dossier mal géré, mal traité, sur lequel tout le monde a fourni un avis et qui tout au long des années a servi à tous ceux qui ont eu et ont encore intérêt à mettre la France en difficulté.

Bien qu’incomplet, l’article du Monde qui suit offre un aperçu du robinet à problèmes, interrogations et compromissions mal fermé, qui continue à goutter, source de problèmes dont la France pourrait facilement s’extraire si elle disposait de gens avec une autorité suffisante pour « claquer le bec » à des interlocuteurs qui ne comprennent qu’un seul type de dialogue : le modèle catégorique et définitif qui n’appelle aucun commentaire en retour.

S’agissant du CEMA actuel, il me semble que j’aurais été enclin à choisir un officier libre de toutes implications possibles.

"Après la parution du rapport de la commission Duclert, remis à Emmanuel Macron le 26 mars, le gouvernement rwandais a reçu lundi 19 avril le rapport qu’il avait commandé au cabinet d’avocats Muse, basé à Washington, sur le rôle de la France pendant le génocide des Tutsi qui a provoqué la mort d’un million de personnes entre avril et juillet 1994 au Rwanda.

Ce rapport, intitulé « Un génocide prévisible : le rôle de l’Etat français en lien avec le génocide contre les Tutsi au Rwanda », n’est pas le premier commandé par le Rwanda sur l’implication de la France. En 2008, deux ans après la rupture des relations diplomatiques franco-rwandaises, Paul Kagame, chef d’Etat et ancien leader du Front patriotique rwandais (FPR), avait demandé à la commission Mucyo, du nom de son président, de recueillir au Rwanda et à l’étranger différents témoignages. Cette commission avait conclu que « l’Etat français a joué une part active dans la préparation et l’exécution du génocide » et demandé « au gouvernement rwandais de se réserver le droit de porter plainte contre le gouvernement français pour sa responsabilité ».

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Treize ans plus tard, cette notion de « part active » pouvant impliquer juridiquement une complicité a disparu dans le rapport Muse. « Ce sont des avancées considérables », a aussitôt réagi l’Elysée, soucieux, tout comme Kigali, de prolonger l’apaisement des relations entre les deux pays entamé depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron. Pour Paris, la publication de ce document ainsi que l’entretien accordé au Monde par le chef de la diplomatie rwandaise marquent « une nouvelle étape qui permet de se projeter dans un avenir commun ».

Fin 2018, le soutien de la France à la candidature de Louise Mushikiwabo, ancienne ministre des affaires étrangères du Rwanda, à la tête de l’Organisation internationale de la francophonie avait amorcé ce rapprochement. Pour représenter la France aux célébrations du 25e anniversaire du génocide, le 7 avril 2019, Paris avait envoyé, dans un geste symbolique assez fort, Hervé Berville, député d’origine rwandaise. A l’Elysée, Emmanuel Macron avait reçu une délégation d’Ibuka, la principale association de rescapés, et décidé que cette journée serait désormais consacrée à la commémoration du génocide des Tutsi. Enfin, il avait annoncé la création d’une commission d’historiens chargée d’étudier le rôle de la France au Rwanda de 1990 à 1994."

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/04/19/apres-la-commission-duclert-kigali-publie-son-propre-rapport-sur-la-responsabilite-de-la-france-dans-le-genocide-au-rwanda_6077289_3212.html


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