Depuis les années 1960, le changement des mentalités passe principalement par les êtres précoces en pleine construction que sont les enfants.

Si les adultes de moins de 50 ans font aujourd’hui l’effort de remonter à la source de leurs perceptions si familières, ils s’apercevront qu’il s’agit en réalité de visions préfabriqués et artificielles transmis clandestinement et discrètement grâce au perfectionnement des neurosciences.

Et je ne parle pas des technologies numériques d’aujourd’hui désormais foisonnantes qui permettent de court-circuiter aisément tout gardes-fous parentaux, alors même que ceux-ci ne peuvent être que dépasser par des choses dont ils ne peuvent saisir l’influence pour les raisons cités.

La situation générationnelle qui se présente au tournant des années 2020 avec la disparition en série des derniers porteurs de la pensée autonome et personnellement expérimenté ouvre malheureusement la porte à une société infantilisé qui sera dans l’incapacité d’entreprendre quoi que ce soit sans l’omniprésence pseudo-bienveillante de son prêt à penser.