Hervé Hum Hervé Hum 4 juin 2021 14:27

EZxtrait d’un de mes articles sur l’antimondialisme

Il apparaît de plus en plus évident aux citoyens que l’Union Européenne n’est pas celle des salariés ou prolétaires économiques, mais uniquement celle des grands actionnaires des multinationales et de leur serviteurs. Mais au lieu d’appeler à l’union, les anti-mondialistes appellent à la division par le retour au cadre national. Que les mouvements dits d’extrèmes droites appellent à ce retour, soit, mais quid des mouvements dits de gauches ? Sans doute la prise de contrôle passe par le cadre national, mais ne peut en aucune manière s’y arrêter, seulement permettre d’appeler les citoyens des autres pays à faire de même. Et ce, en usant du pouvoir de voter, qui est la seule manière de prendre le pouvoir sans passer par la case insurrection armée, donc, par la case guerre civile.

Ce que les anti-mondialistes dénoncent donc, c’est cette union au niveau mondial des grands actionnaires des multinationales, autrement appelés ploutocrates ou encore oligarchie et donc propriétaires de l’économie mondialisée. Mais au lieu d’appeler à l’union des prolétaires au niveau mondial pour les combattre en vue de les déposséder de cette propriété illégitime, ils militent pour revenir à la situation politique du XIXème siècle, c’est à dire, la pire de toutes pour le prolétariat. Certains affirment qu’il s’agit de revenir à la situation d’après la 2ème guerre mondiale pour résoudre le problème, or, rien de plus faux.

Principalement pour deux raisons. La 1ère étant qu’à ce moment de l’après 2ème guerre mondiale, l’occident bénéficiait pleinement de son avantage technologique sur les autres régions du monde et surfait sur les débris du colonialisme passé. Le hic, c’est que cette situation n’existe plus et l’avantage technologique est aujourd’hui du coté des anciennes colonies (surtout d’Asie) où il est absolument impensable de pouvoir renverser la donne, sauf par la guerre et la destruction, mais où chacun convient que les armes actuelles ne verra personne de gagnant, seulement des perdants. Deuxièmement, affirmer revenir aux nationalismes d’antan, c’est aussi s’en remettre totalement aux élites dirigeantes politico-économique pour mener le combat contre les autres nations. C’est ne rien changer à la position dominante des uns et soumission des autres, où l’inertie de la conjoncture mondiale continuera à faire se dégrader les conditions de travail, de sécurité sociale et des libertés individuelles en raison du premier point évoqué. C’est donc revenir aux conditions de travail du XIXème siècle, justifiés par la compétition internationales et la menace extérieure permanente.

Il faut aussi rappeler ou enseigner, que les avancées sociales actuelles découlent pour l’essentiel de l’union internationales des travailleurs qui provoqua la 1ère, puis la 2ème guerre mondiale afin de maintenir ces mêmes travailleurs divisés, mais , que la présence d’une idéologie concurrente la menaçant dans l’esprit des serviteurs, obligea les propriétaires économiques de devoir concéder les droits, tels que la semaine de 40 heures, les congés payés, la sécurité sociale et la retraite. Droits qu’ils concédèrent d’autant plus facilement que les avancées techniques, les moyens de propagandes et la maîtrise de la création monétaire le permettait. Les trois étant liés. Mais sans l’union internationale des travailleurs et leur menace de changer de système économique, ceux ci n’auraient pas obtenus ces droits.

De rappeler que le communisme, le socialisme, l’anarchisme et le libéralisme véritable, (c’est à dire, non limité aux seuls propriétaires économiques) portent les mêmes valeurs universelles fondées sur la coopération entre les peuples, condition de leur existence, là où la condition d’existence du capitalisme repose sur la compétition entre les peuples. Autrement dit, qu’il n’existe pas de national socialisme ou national communisme, libéralisme et encore moins anarchisme, comme les partis dits de gauche et d’extrême gauche française se présentent. C’est un oxymore, qui donna le nazisme et aujourd’hui en France, voit des pseudos leaders se disant de gauche, se faire les valets des propriétaires économiques. Se présentant comme des anti-capitalistes, tout en soutenant ce qui, fondamentalement, est la condition d’existence du capitalisme qu’est l’idéal nationaliste. C‘est à dire, la pseudo souveraineté des peuples. Car, historiquement, la nation fut créer par et pour servir le capitalisme et non le peuple en son entier. La nation, héritière du royaume, va seulement transférer la souveraineté du roi et de sa noblesse, vers celle du ploutocrate et de sa classe bourgeoise, mais toujours au détriment du prolétariat. Uniquement dans le but de poursuivre son asservissement. C’est que comme nous allons le voir ci-dessous, l’identité culturelle et sa sauvegarde, n’ont que faire de la souveraineté des peuples, mais tout à voir avec son dépassement.

Historiquement, l’argument du cadre national en tant que stade ultime (disposant donc de la souveraineté vis à vis des autres nations) pour lutter contre la ploutocratie, ne résiste pas à l’examen. Ploutocratie mondiale ou nationale, cela reste la ploutocratie avec le même système capitaliste et les mêmes conditions de soumission acceptée, revendiqué pour les uns avec la servitude volontaire et le maintien de l’esclavage économique pour les autres. Le cadre national ne peut être que le tremplin pour aller vers la mondialisation et l’avènement de la souveraineté des peuples au sens démocratique, c’est à dire, sans plus de chefs pour les diriger, qu’ils soient religieux, politiques, militaires ou économique


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