t_lapeyre 15 juin 2021 07:24

Selon Etienne Klein, l’épidémie de coronavirus a montré que l’opinion publique a parasité un certain nombre de raisonnements scientifiques. Il aborde l’épisode du professeur Raoult et de la chloroquine. « On n’hésite plus à dire qu’une chose est vraie dès lors qu’elle nous plait. (...) Ce n’est pas parce qu’on a envie qu’une chose soit vraie que c’est un argument pour qu’elle le soit davantage ». Étienne Klein fait le parallèle avec Donald Trump qui, selon lui, estime qu’il a un instinct qui lui permet de savoir ce qu’il en est d’à peu près tous les sujets. « Je trouve ça dangereux. L’invocation systématique d’une sorte de bon sens contamine la science. Il y a un populisme scientifique qui me semble contredire l’essence même de la science ».

Selon Etienne Klein, « Le consensus autour des vérités scientifiques n’est pas un critère absolu de vérité, mais un critère provisoire ». En cela il rejoint Popper.

Autrement dit, selon eux, la méthode scientifique donne le résultat suivant : « A est vrai jusqu’à preuve du contraire ». Le « jusqu’à preuve du contraire » présuppose que A est faux. La méthode scientifique donne le résultat suivant : « A est vrai et faux ».

Je ne vois pas en quoi le bon sens ou le populisme pourrait parasiter ou contaminer une contradiction qui est l’essence même de la science. La « Science » se contredit toute seule, par sa méthode elle se réfute elle même.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe