infraçon infraçon 14 juin 2021 22:43

Bonsoir Daniel,
trois petites remarques.

« nous serons très bientôt bientôt 8 milliards »
Je m’étonne de cette inquiétude de surpopulation. Ne savez-vous pas que dans le monde occidental ce serait plutôt la décroissance naturelle qui nous menace (et là le RN a de quoi s’inquiéter de ces futurs terres arables vides et des populations affamées à l’entour ! Pauvres RN) ? Quand à faire baisser la croissance de certains pays africains (pas ceux où la faim s’en charge) ou de pays comme le Pakistan où les familles très nombreuses ont encore la cote, je vous souhaite du plaisir. Mais à mon avis en prenant votre petit baluchon et en allant parcourir à pied ces pays (non je ne vous en crois quand même pas capable) et convaincre tous ces braves gens de se restreindre... je n’arrive pas à imaginer que ça marche. Vouloir que nous y allions ? Ce sera sans moi, désolé.

« ce qui va s’amplifier demain avec l’informatique quantique »
j’attends toujours qu’on m’explique, non pas ce qu’est un qbit (grosso-modo une sphère de Poincaré, donc porteur d’une très grande possibilité « d’états »), mais comment « indiquer » (si ça a un sens) au qbit qu’on a d’une part un message codé (ça c’est facile) et d’autre part une multitude de « formules » de décryptage (ça c’est déjà plus difficile, mais admettons qu’« on » soit capable de les lister toutes) et donc avec ses petits copains (les qbits) de « me » décrypter ce message, en une fraction de seconde (bon, si on a réussi la phase précédente, cette phase est ce qu’il y a de plus compréhensible du calcul quantique).
Parce que des qbits qui se mettraient spontanément dans la « configuration » du message codé et se stabiliseraient dans le message décrypté ça paraît un peu « magique ». Qui leur a expliqué que c’est cet état qui est recherché ? Avoir atteint un message cohérent pour la compréhension humaine ? Ne risquent-ils pas de passer par des résultats ayant -par hasard- des formes cohérentes intermédiaires ou ultérieures -du style : « le général mange du foin » ou « les carottes sont cuites » ? Bon, cette seconde hypothèse serait elle aussi « magique », sauf peut-être avec des messages cryptés « intriqués », eux aussi.
Ceci dit, en plus, en dehors de calculs matriciels, de recherche en météo, en biologie et en chimie, donc dans du « dur » (ouais, bon, si ça fait macho, disons : dans du calcul, du calcul aléatoire et de la statistique) de la science, il reste un paquet de domaines où l’informatique bêtement binaire a encore de l’avenir, au moins quarante siècle, si on observe du haut du tas de logiciels plus ou moins pourris qui nous enferment dans nos réseaux sociaux merveilleux, nos sites de consommation, nos entreprises paradis de la coopération et de la liberté d’expression ou notre démocratie « obscure » (vous vous sentez informés vous ?)

« un fossé supplémentaire entre les personnes les moins instruites »
Et si le problème principal n’était pas là sous vos yeux ? Des professeurs des écoles, des professeurs certifiés, des professeurs agrégés, des professeurs d’université qui sont tous contents d’eux (les élèves les plus bêtes et les moins travailleurs n’ont eu que ce qu’ils méritaient). Aucune question ne pointe du style « Et si on déconnaient sévère ? Et si on s’y prenaient autrement ? ».
Une remise en question pour former des citoyens dignes de ce nom et non pas un gigantesque système de passoires empilées où chacun y va de ses certitudes pour alimenter, dans les dernières passoires, l’ENA, Polytechnique, les ENS, etc...
Et on s’étonne que de plus en plus de jeunes perçoivent plus ou moins consciemment qu’on se fout de leur g...le et ne sont plus respectueux du système.
Si on ne règle pas ce problème (qui n’en est pas un pour ceux du haut de la pyramide sociale), ça c’est beaucoup plus inquiétant que la population croissante dans le monde ou que l’informatique quantique.


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