@Yann Esteveny
 ’Babillage’ fort instructif toutefois, et utile, car il permet de contester des idées fausses ; telles que ce point de vue, beaucoup moins démocratique (ou même seulement civique) qu’il ne peut paraître à première vue :

« Mais si on juge en son âme et conscience que le choix fait sert l’intérêt général, alors, mieux vaut le reconnaître. Et c’est le cas de Jacques Sapir, qui estime que le tour de vis du 12 juillet va sauver des vies. »

 Dans ce cas, il est essentiel de préciser comment ce Jacques Sapir s’y prend pour connaître L’intérêt général ! 
 Car s’il croit pouvoir cerner un ’L’intérêt général’ sans le faire découler directement d’une évaluation consensuelle officielle de la Volonté générale,
alors comment prétend-il décréter cet intérêt général de son propre cru ?!

 Paradoxalement, « sauver des vies » (selon le sens courant) ne saurait constituer un gage parfait de servir une cause qui serait en quelque sorte mathématiquement conforme à un ’L’intérêt général’ dans l’absolu (Quel absolu d’ailleurs ??!)

Pour s’en convaincre, il suffit d’imaginer l’expérience de pensée suivante :
 — quel pouvait bien être l’intérêt général ramené à l’effectif de la garde rapprochée de Napoléon lorsqu’elle s’est sacrifiée par le mot de Cambrone ?
 i e : ces soldats aurait-ils été d’accord pour se voir contraints à capituler contre leur gré sous le prétexte que leur capitulation sauverait leur vie ?
 Perdre son âme aurait-il été pour eux synonyme de « sauver leur vie » ?