@Blanc Lapin du jour, essayons d’offrir à notre hôte @Montagnais des escarmouches hors sentiers battus.

Par exemple, ne trouvez-vous pas un côté faiseur à Louis-Ferdinand ? Le gars, il a tendance à se verser de l’acide sur les pieds, non ? Voilà, provoquons, sortons proprole de son con-statut.
Si on combine acidité et lucidité, sans préjuger de qui entraîne quoi (est-on acide parce qu’on est lucide ? pas sûr), ça donne acidulité.

Qu’il soit clair que je ne suis que proprole cherchant à s’élever au niveau des « on » qui savent. Plus on monte, et plus on s’aperçoit qu’ils savent surtout raconter des histoires. A @Montagnais, prouvons gaiement, par la défense de nos points de vue multiples, que le récit mondial ne peut exister, comme on parle de geste national.

Pour décider froidement d’orienter la géopolitique en mettant en spectacle la mort de milliers de vies ordinaires ou pas, il fallait quand même avoir l’esprit beaucoup plus tordu que ce que @pipiou dit du mien. Entre parenthèses, avoir le cortex très circonvolutionné est positif, même s’il est difficile de filer droit en même temps.

Sous un pseudo précédent, j’ai porté l’attention sur un évènement local qui portait la même interrogation fondamentale : avons-nous vraiment besoin d’un narratif officiel ? Et celui-ci peut-il être honnête ? Il s’agissait de ce bus coupé en deux par un train, à côté de chez moi. Plusieurs adolescents morts ou handicapés à vie, et autant de familles à devoir vivre avec ça.

Le récit simple, c’est que la conductrice, sous l’effet d’une distraction venue de son téléphone ou du barbiturique pris la veille ou autre raison a été « ailleurs » pendant la seconde de trop. On se dit « ça peut arriver à chacun » et basta.

Or, petit hic avant de fermer ce micro-chapitre de la marche de l’humanité, on n’a pas retrouvé sur le bus la trace du choc avec la barrière qui validerait cette thèse. Le flou déclenché par cette impossibilité d’établir une certitude s’est d’ailleurs traduit par un conflit entre les parents de victimes, dépourvus de repères pour faire leur deuil.

Maintenant, je vais vous raconter une tranche de vie des automatismes. Il y avait en France, il y a bien longtemps, plusieurs entreprises concevant des automatismes à usage général (automates programmables). L’effet de série permet de partager les coûts d’études, et EdF voulait en profiter pour la conduite des centrales nucléaires. L’entreprise G s’était attelée au défi de fournir un produit standard qui ne déraillerait jamais. Bel effort, que l’entreprise N contestait non sans arguments, elle qui avait au catalogue un produit plus léger et très intelligemment conçu. Dans une autre vie vous m’avez sorti que le maillon faible c’est toujours le bonhomme, je conçois donc que vous savez tout ça mieux que moi.

A ma connaissance, l’infaillibilité de la machine G n’a pas été validée. Par contre, il s’est trouvé une majorité de gens pour rejeter l’hypothèse que le passage à niveau de Millas n’ait pas marché. Un peu les mêmes que ceux qui ne croient pas à une autre hypothèse que le fanatisme islamique pour l’évènement sur lequel @Montagnais veut nous faire plancher.

Est-il si malsain qu’« on » doute ?