Samson Samson 22 septembre 2021 17:06

« Aujourd’hui, beaucoup de personnes font, en Occident ou au Moyen-Orient, sans même s’en rendre compte, les mêmes invocations religieuses que celles dites dans l’Antiquité. Seul le nom des dieux change : « au nom de Jésus ! » ; « au nom de notre Seigneur Jésus-Christ ! » ; « au nom d’Allah le miséricordieux ! » ; « au nom de Dieu » ; « si Dieu le veut : » ; etc. »

Absolument ! Et ce constat même suffit à largement infirmer votre raisonnement !

« Au commencement était le Verbe »
Évangile selon Saint Jean, I, 1

L’anthropologie discerne la perpétuation jusqu’à nos jours de nombreux mythes, coutumes et traditions toujours vivaces et parfois largement antérieurs au néolithique et à la dernière glaciation (notamment le mythe de la caverne).
De la même manière, de multiples mythes et rituels shamaniques ou associés à des divinités indo-européennes, celtiques, antiques, ... se sont perpétués presque intacts à travers toute l’histoire de l’Occident chrétien sous le couvert du culte des Saints.

Et les mêmes phénomènes synchrétiques se sont produits et ont pu être observés et documentés lors de la conquète des Amériques : le miracle de « Nuestra Senora de Guadalupe » en constitue l’exemple le plus célèbre du point de vue amerindien, le candomblé de Bahia consistant lui en un synchrétisme associant le calendrier et les fêtes des Saints avec les rituels de possession et de Vaudou importés d’Afrique par la traite esclavagiste, ...

Donc oui, s’il est vrai que la mort du Grand Pan a été historiquement actée dès le début de l’ère chrétienne, bien d’autres divinités ont quant à elles continué à être jusqu’à nos jours honorées sous les mêmes attributs, au seul prix de la substitution de leurs noms et du travestissement de leur dévotion aux critères de la civilisation ou religion dominante.

Voyez la dévotion à la Terre-mère : malgré 8 millénaires de Patriarcat et quels que soient les diverses appellations que lui donne chaque civilisation, culture ou religion (Mithra, Isis, la Vierge Marie, Notre-Dame, Gaia, ...), elle est pour ce qu’en discernent les anthropologues presqu’aussi universelle que l’humanité et reste toujours bien vivace.

Le fait est tout simplement inhérent aux lois structurant et conditionnant l’imaginaire humain qui _ tout comme la nature - a horreur du vide. Si des divinités apparaissent et disparaissent, ce n’est jamais que la manifestation d’un mouvement perpétuel de résurrections et d’adaptations aux circonstances des temps !

Et je doute fort que tous les efforts du rationalisme le plus borné puissent jamais en venir à bout, à moins bien sûr d’arriver à cette grande victoire consistant à définitivement stériliser et dessécher nos imaginaires, nos esprits et tout ce qui constitue la source vive de notre humanité !

Donc non, tels le Phénix renaissant de ses cendres, on ne peut raisonnablement prétendre que les dieux soient moins immortels que ne l’est l’humanité elle-même !

« Mourir pour un dieu est donc, selon moi, la pire conséquence de l’invention du concept d’immortalité ... »
Assurément ! Mais - les raisons étant faites pour s’en servir - les religions n’en ont pas le monopole et on peut faire toute confiance à notre belle humanité pour s’en trouver d’autres, sans nul besoin spécifique de recourir aux concepts d’immortalité ou de Divinité pour joyeusement massacrer son prochain ou être massacré par lui !

Car si le concept d’immortalité à pu prétexter pour certains fanatiques la voie du meurtre, combien de gens - terrifiés par l’actualité de notre condition mortelle, soigneusement mise en exergue depuis plus de 20 mois sur tous les médias - ont été et sont actuellement « sacrifiés » .sur l’autel du seul salut « vaccinal » constitué par l’injection répétitive d’une bidouille génique encore totalement expérimentale mais fort chaudement labellisée et recommandée par les cranes d’œufs de l’Académie ???

En vous présentant mes respectueuses salutations ! smiley


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