suispersonne 8 octobre 2021 13:13

Non qualité des produits de l’agriculture industrielle

Les qualités nutritionnelles et organoleptiques des productions agricoles ont dramatiquement diminué depuis les années 50.


Une dizaine d’études d’universités canadiennes, américaines et britanniques, publiées entre 1997 et aujourd’hui, font état d’une dégringolade de la concentration en nutriments dans nos aliments.


Même dans les aliments réputés sains, vitamines A et C, protéines, phosphore, calcium, fer et autres minéraux ou oligo-éléments ont été divisés par deux, par 25, voire par 100, en un demi-siècle.

Pour retrouver les qualités nutritionnelles d’un fruit ou d’un légume des années 50, il faudrait aujourd’hui en manger une demi-cagette.


Vitamine C : une pomme hier = 100 pommes aujourd’hui

Vitamine A : une orange d’hier = 21 oranges d’aujourd’hui

Fer : la viande en contient deux fois moins.

Autre dommage collatéral : le lait « a perdu ses acides gras essentiels », déplore Philippe Desbrosses. Des acides essentiels à nos membranes cellulaires, notre système nerveux et notre cerveau. Naturellement présents dans l’organisme en très petite quantité, ils doivent nous être apportés par l’alimentation.

En bout de chaîne, l’animal devenu steak apportera moins de micronutriments dans nos assiettes. Tel est l’effet domino identifié par le chercheur américain David Thomas. Dans son étude publiée dans la revue Nutrition ’amp ; Health, il constate qu’à poids égal, un même morceau de viande apporte deux fois moins de fer qu’un demi-siècle auparavant.

Calcium : quatre fois moins dans le brocoli.


Les facteurs de ce déclin sont multiples.

Des sols plus pauvres, des végétaux cueillis trop tôt, des traitements de conservation plus fréquents, des croissances plus rapides dopées par les engrais et une réduction du nombre de variétés, sélectionnées pour leur résistance aux parasites et leur rapidité de croissance …


Ajoutons la certitude que les cultures sur des sols stériles, ou sur laine de roche, irriguées par quelques nutriments et traitements du pétrole, font l’impasse sur les millions d’interactions et de molécules produites par les espèces qui seraient présentes dans un sol vivant, humifère, non labouré, avec couvert végétal permanent.


La pauvreté nutritionnelle est un résultat inévitable de l’impasse de l’agriculture industrielle.

https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-planete/20150126.RUE7557/une-pomme-de-1950-equivaut-a-100-pommes-d-aujourd-hui.html



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