GHEDIA Aziz GHEDIA Aziz 9 novembre 2021 18:39

Cher ami,

L’Algérie est toujours reconnaissante au rôle joué par le Maroc lors de la guerre de libération. A l’époque, le Maroc avait, effectivement, donné refuge à notre armée des frontières. C’est aussi le cas de la Tunisie. Malheureusement, dès l’indépendance, en 1963 pour être exact, il avait essayé d’envahir notre pays pour soi-disant récupérer des terres qui lui appartenait dont la région de Tindouf. Cet épisode dramatique est connu sous le terme de "guerre des sables". En fait, cette guerre n’avait pas duré longtemps ; Elle se résumait en quelque sorte à quelques escarmouches, les deux armées s’étaient sans doute vite rendu compte que cela ne servait pas les intérêts des deux peuples. Cet épisode est complètement oublié puisque, entre temps, il y a eu entente entre les deux pays sur le tracé frontalier (en fait, les frontières reconnues sont celles laissées par le colonisateur français et cela avec tous les pays qui ont une frontière avec l’Algérie). En fait, ceci est trop simpliste comme explication. En réalité, il y a eu intervention de plusieurs médiateurs entre personnalités politiques de pays de la région et institutions internationales (OUA, ligue arabe) pour mettre fin aux hostilités de part et d’autre.

Mais, nous autres Algériens, nous ne sommes pas rancuniers, pas avec le peuple marocain en tous les cas, peuple que nous considérons toujours, je le répète, comme frère. 

Loin de moi l’idée de donner une leçon d’histoire, mais permettez-moi de vous dire ceci : il s’agit, en fait, d’une citation de Giap, le Général Giap, qui avait bouté les Américains de son pays en disant, lors de sa visite en Algérie, juste après l’indépendance de notre pays, que « le colonialisme est un mauvais élève » et qu’il n’apprenait pas ses leçons. C’est également le cas du Maroc. Pour agrandir son territoire, il s’en prend à celui des autres. C’est ainsi que le roi Hassan 2, en 1975, organise la fameuse marche verte qui lui avait permis d’envahir le Rio de Oro, que l’Espagne, la force occupante jusqu’alors, venait de restituer à ses véritables habitants : les Sahraouis.

Que pouvait-elle faire, l’Algérie, dans ce cas ? Défendre le principe du droit à l’autodétermination des peuples. Et elle continue à agir dans le cadre de ce principe jusqu’à aujourd’hui. Sans aucune arrière-pensée comme le pensent les Marocains. Sans aucune intention de s’aménager, de s’ouvrir, un passage vers l’Atlantique où, parait-il, les eaux sont poissonneuses, ou de s’accaparer des richesses minières que recèle le sol de cette partie du Sahara. Cela c’est la vision du Maroc qui, paradoxalement, ne réclame pas à l’Espagne les terres qui lui appartiennent vraiment, Ceuta et M’Lila. Mais, cela ne nous regarde pas.

 

 


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