Les marques imposent-elles un modèle ou répondent-elles à une demande ?
Un peu des deux sans doute. Un sociologue vous dirait que dans nos sociétés d’abondance alimentaire, les corps doivent être minces, signe d’appartenance à une classe sociale qui malgré son aisance financière a l’intelligence de se nourrir bien et sans excès (contrairement aux vilains pauvres qui eux se goinfrent bêtement de malbouffe grasse et sucrée et finissent par crever d’obésité). Qui voudrait ressembler aux pauvres ? Personne, et on en arrive vite à l’excès contraire... C’était l’inverse autrefois, les corps grassouillets étaient à l’honneur, pour les mêmes raisons sociales.
Ce qui est attristant, c’est que les victimes de ces canons de beauté factices concernent toujours principalement les femmes. L’émancipation féminine s’est arrêtée en cours de route sûrement... Et les féministes aujourd’hui ont autre chose à faire...