Fanny 18 décembre 2021 00:47

La situation est dangereuse.

Deux facteurs :

Les Russes considèrent que les citoyens russes d’Ukraine sont un peu leurs concitoyens. Restes de l’Histoire passée. Si l’Ukraine décide d’une attaque militaire d’envergure contre ces pseudo-concitoyens dans le Donbass, le risque d’une implication militaire russe serait très élevé, avec toutes les conséquences qu’on peut imaginer.

L’autre facteur est allemand. Quand la Yougoslavie a chancelé, l’Allemagne a immédiatement mis de l’huile sur le feu en reconnaissant la Slovénie, puis la Croatie … C’est un ministre des AE écologiste qui menait l‘offensive, en se fichant totalement de Bruxelles et de l’avis des autres membres de l’UE. L’enjeu était de faire de la Slovénie et de la Croatie une zone d’influence économique principalement allemande, ce qui arriva. Il me semble que Mitterrand en était inquiet. En Ukraine, l’enjeu est le même : faire de l’Ukraine une zone économique allemande. Il se trouve que la ministre des AE allemande est une écologiste très remontée contre Moscou. Et l’Allemagne se souvient des sympathies de l’Ukraine de l’Ouest pour ses soldats, au siècle dernier. Macron pourrait s’en inquiéter comme autrefois Mitterrand, mais il n’en a peut-être pas le caractère ni la vision historique.

Ces deux facteurs sont tempérés par le fait que l’Allemagne n’a pas d’armée opérationnelle pour une guerre en Ukraine et qu’une implication directe de l’OTAN poserait une question délicate : les USA sont-ils prêts à affronter la Russie pour le Donbass ? Et la Russie risquerait un coût économique considérable, et aussi politique en termes de cohésion de son immense territoire, si elle décidait d’envahir le Donbass.

Le plus probable est que la tension perdure, sauf si l’Ukraine (ses dirigeants), en grande difficulté, juge qu’une guerre est ce qui peut lui arriver de mieux. On se souvient de la Pologne au siècle dernier.


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