lunatique 15 janvier 2022 10:22

J’ai arrêté ma carrière d’enseignant l’an dernier. J’ai donc fini en pleine période Covid et je n’ai jamais compris en ce qui concerne cette maladie mes jeunes collègues hystérisées par le virus. Ma classe a été complète toute l’année. Je n’obligeais pas à porter le masque, mais je ne l’interdisais pas non plus, certains enfants arrivant paniqués de chez eux. Nous avons été très « emmerdés » par des consignes contradictoires, anxiogènes et sans aucun rapport avec le réel. Mais les enseignants du primaire se sont trompés de cible, envoutés par les syndicats potiches. La machinerie d’état, depuis des lustres (on n’a pas oublié celui qui voulait dégraisser le mammouth) réduit la fonction d’enseignant à une fonction d’ouvrier qualifié, au mieux de col bleu, tandis que en application des règles de l’organisation scientifique du travail, les protocoles, méthodes (les ingénieurs de la méthode font profession dans l’industrie), déroulements pédagogiques sont pensés dans les ministères et imposés dans les ateliers, euh, écoles sans commentaire. (le sans commentaire est la marque particulière du ministre Blanquer, main sur la couture du pantalon, nom de dieu !).

Donc ces pauvres collègues (pas tous, mais nombreux quand même) ont trouvé le chemin facile de la plainte. On ne nous protège pas. Mais de quoi ? Combien d’instit malades à cause des enfants ? Certainement aucun. Combien de morts ?

Dans l’école où je travaillais beaucoup d’adultes sont tombés malades. J’en ai fait partie. Mais les adultes sont tombés malade à tour de rôle, on n’a jamais eu de « cluster » et toujours contaminés semble-t-il à l’extérieur, ou par d’autres adultes si c’était à l’école.

Mes ex-collègues sont en train de passer à côté. Leur nombre a impressionné ce gouvernement qui est toujours prêt à prendre l’hélicoptère dès que la rue bouge, c’est dire leur mauvaise conscience.

J’ai vu un tract de revendication de Sud qui en deuxième page réclamait l’essentiel, c’est à dire la revalorisation de la profession à tous les niveaux, mais la première page faisait état des revendications « covid ». Elles vont toutes être quasiment satisfaites. Masques, qui arriveront quand cette épidémie sera finie, truc à filtrer l’air vous aller voir si si - personnel engagé à la va vite avec des statuts précaires et qui sera vite dégagé.

Mais l’oppression qui ronge réellement, l’imbécilité des réformes, la fin d’une réelle liberté pédagogique, (on a bien empêcher les médecins de soigner, alors pourquoi n’empêcherait-on pas les enseignants d’enseigner), les discours mensongers permanents, une formation initiale rachitique, une formation continue décervelant et dogmatique, voilà ce qu’il fallait faire craquer. Voilà ce contre quoi votre force aurait du agir. Mais certainement pas réclamer d’inutiles masques FFP2.


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