Emile Red Emile Red 11 mai 2007 14:38

Assez d’accord avec vous Desman sur certains points.

Les diverses installations romaines ou germaniques se sont faites en complément des populations autochtones et non en les supplantant, on suppose que les arrivants ont adopté les us locaux ainsi que la (les ?) langue indigène, ce qui expliquerait l’homogénéité des origines toponymiques sur l’ensemble du territoire (hors pays basque).

Paradoxalement c’est le déclin romain et la christianisation conjugués qui ont favorisé la romanisation linguistique du « gaulois/celte » avant le IVeme siècle, le substrat est bien celtique, l’influence germanique est un apport circonstancié comme l’est l’arabe plus tard.

Je vous rejoint aussi sur le centralisme politique qui est bien plus récent, Charlemagne peut-être une base, Louis XIII et XIV surement les déterminants. Le système clanique n’était peut-être pas une règle générale, il semble que certains agglomérats de population se soient transformés en « nations » autonomes.

On a tendance à voir l’hégémonie romains comme une romanisation des peuples colonisés, or ceux-ci ne s’imposaient que dans les deux domaines que sont l’administration et le commerce colonial, ils laissaient libre cours à la culture locale en l’adaptant parfois à leur propre culture, leur apport linguistique était quasi inexistant. La christianisation et la dispersion des populations latines locales après la chute de l’empire sont les moteurs de la romanisation de la langue.


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