REMY Ronald REMY Ronald 8 avril 2022 14:01

Texte :

Plus d’un mois après ce Pearl Harbor / Barbarossa russe, cette brutale invasion surprise de l’Ukraine par Poutine le 24 février 2022, l’Union Européenne, l’OTAN et l’ONU continuent d’afficher leur complète impuissance. Une attitude indécise, brouillonne et tremblante d’un côté face à un cynisme, une détermination et un sentiment de totale impunité de l’autre, en raison du stock d’armes nucléaires possédé par le pays agresseur. Après avoir laborieusement décidé un boycott des échanges économiques, tous les pays de la bonne conscience et de la parole vertueuse décident… qu’on ne peut se passer de la plupart des produits russes, du gaz au pétrole en passant par le blé. Un minimum d’une à deux années de « préparation économique » est nécessaire. Et donc, en conséquence, décision de maintenir quelques liens bancaires pour acheter les produits russes jugés indispensables ! Quand cette hypocrite pantomime macabre cessera t’elle au sein des démocrato-ploutocraties pour arrêter cette variante russe d’Hitler ? 

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Il est vrai que toutes ces organisations internationales étaient déjà fortement discréditées, notamment lorsqu’on voyait les fuyards afghans pro américains tombant du ciel fin août 2021, car s’étant pathétiquement accrochés à la carlingue et aux roues des avions au décollage (sinistre rappel de la fuite américaine toute aussi mal préparée et précipitée de Saïgon le 30 Avril 1975). Depuis cette effroyable vision de débandade de l’OTAN et des américains sous la direction du démagogue démocrate Joe Biden, Vladimir Poutine a donc estimé qu’il n’avait strictement plus rien à craindre et a foncé. Après la destruction des grandes villes russophones, dont Marioupol et Karkov, combien d’autres clones de Grozny et d’Alep de plus faudra-t-il pour réagir concrètement ? Comment faire arrêter cette épouvantable guerre ? Comment stopper véritablement, concrètement, ces bombardements aveugles et ces crimes de guerre ostentatoires, filmés en direct grâce aux téléphones portables connectés au Monde entier. Et quoi faire, puisque les dirigeants de la majorité des pays les plus peuplés de la planète (Chine, Inde, Algérie, Iran, Afrique, etc.) refusent de condamner cette ignoble politique d’invasion de Poutine ? 

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Que faire pour générer une fin rapide de cette guerre ?

Telle est la question posée par l’atelier de l’humble think tank « SOLution ».

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L’option munichoise « mollusque A », actuellement massivement prônée. Aussi bien par le monde des affaires, les pétainistes-poutinistes, les gaucho-poutinistes et les communautaristes-poutinistes et, à l’extérieur de l’impuissante et frileuse Europe, la majorité des maghrébins, des moyen-orientaux, des africains, etc.). Ce qui, de Mélenchon à Zemmour en passant par Marine Le Pen, les banques, les humanistes-pacifistes bêlant et le CAC 40, fait beaucoup de monde ! :

Cessez le feu immédiat le long de la ligne de front actuellement occupée par Poutine et ouverture des négociations.

En bref, la même chose que le processus de Minsk qui a duré 8 ans, mais en dix fois plus grand et pouvant durer 10 ans. Car personne n’avait été capable d’empêcher les tirs russo-indépendantistes à partir du Donbass, malgré la présence des observateurs impuissants voire quasi inutiles du CSCE pendant 8 ans. Personne ne sera donc capable d’empêcher les futurs tirs russes pendant la prochaine décennie, même avec présence d’éventuels futurs observateurs de l’ONU.

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L’option munichoise B encore plus mollusque, également massivement prônée par la même masse décérébrée par la propagande poutinienne : 

Reddition d’un gouvernement ukrainien abandonné, économiquement, socialement et militairement épuisé, forcé d’accepter de perdre un troisième lot de sudètes russes.

Ce serait immédiatement la honte et le déshonneur pour le courageux Président ukrainien Volodymyr Zélinsky. Il sera remplacé par un Pétain-potiche, à moins qu’il ne veuille jouer ce rôle dégradant pour sauver ce qui restera de l’Ukraine une fois satisfaite la voracité (temporaire ?) de l’ogre hitlérien Poutine. Cette option Pétainiste est très plausible. Ce serait même champagne dans tous les milieux d’affaires. De Londres à New Delhi en passant par Berlin et Le Caire.

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Face à ce triste constat de cet état d’esprit capitulard quasi général, notre humble think tank se sent bien solitaire en prônant une aide massive en « matériel de défense » anti aérien et anti-char ainsi qu’une « soft coopération » intensive et immédiate (électronique, renseignement, etc.), c’est-à-dire au cours des deux prochains mois. Pourquoi les deux prochains mois au lieu de 2 ans ou 10 ans, puisque les russes semblent s’installer dans la défensive et une stratégie de temps long ?

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Premièrement parce que notre souhait est d’écourter le plus vite possible cette effroyable guerre destructrice d’infrastructures civiles. Car les villes ukrainiennes périssent progressivement semaines après semaines sous le bombardement aveugle ordonné par Poutine. Laisser faire cela pendant des années comme en Tchétchénie et en Syrie est une folie.

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Deuxième raison : la météo va générer une fonte des neiges et une immense boue qui va enliser les blindés imprudemment isolés tout le long de routes d’une Ukraine plus grande que la France. 10.200 véhicules de combat au total, du char au transporteur de troupe (sans compter les milliers de camions transportant l’essence, l’alimentation et les munitions) sur un front de 1.000 Km en théorie, que les zigzags étirent sur 3 à 4.000 kilomètres en réalité. Ce qui fait moins de 3 véhicules de combat par Km (un tous les 300 mètres). Cette « raspoutitsa » (excellent article de Philippe Mabille) sur deux mois sera un moment propice pour multiplier mathématiquement par trois les pertes russes (pour un nombre demeurant hypothétiquement identique d’armes antichar que lors du premier mois. Mais encore plus de missiles antichar importés voudra dire encore plus de pertes…). Comment ?! Vous, cyber-élites du web-monde, vous n’avez plus de calculette ?!

(à suivre)


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